Moise Katumbi, Augustin Matata et Delly Sesanga, tous candidats déclarés à la présidentielle de décembre prochain dans le rang de l’opposition, ont signé un communiqué de presse conjoint dans lequel ils reviennent sur l’assassinat du député national et ancien ministre des transports Chérubin Okende Senga.
Dans ce document signé et publié le 14 juillet, le trio considère ce forfait, y compris “les arrestations arbitraires et les assassinats ciblés des acteurs de l'opposition” comme un frein à “l’exercice des activités préélectorales et électorales en toute sécurité”.
Ils dénoncent “l'instrumentalisation de la justice et des services de sécurité à des fins politiques”, et exigent, pour ce faire, “une réunion en toute urgence des parties prenantes pour discuter des conditions optimales pour tous, d'exercer librement les activités politiques en toute quiétude”.
Pour Matata, Sesanga et Katumbi, l’assassinat du porte-parole d’Ensemble pour la République intervient sur fond d'un discours officiel du régime attentatoire aux droits de l'homme et négationniste des libertés publiques. « Nous exigeons une enquête judiciaire réellement indépendante pour élucider les circonstances particulièrement troubles de cet acte macabre et appréhender ses auteurs », souhaitent-ils, insistant sur une enquête rapide, transparente et contradictoire.
« Nous sommes forcés de constater que la dégradation de la sécurité de nos concitoyens s'amplifie dans notre pays, encouragée par l'impunité et la banalisation du respect des garanties légales de procédures pénales (…) », disent-ils.
Pour contexte, la nouvelle du décès de M. Okende est tombée dans l’avant-midi de ce jeudi 13 juillet. Il a été retrouvé mort dans sa jeep abandonnée sur l’avenue Poids Lourds à Kinshasa. La veille, Ensemble pour la République avait dénoncé un « lâche enlèvement » intervenu « au parking de la Cour constitutionnelle ». Son corps, taché de sang, a finalement été extirpé de sa voiture par la police scientifique ce jeudi en présence des éléments de l’armée, puis acheminé à la morgue.
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Japhet Toko