La haute cour militaire a soumis au débat, le mardi 27 juin dernier, les deux documents du test covid présenté par le ministère public et le prévenu Mwangachuchu. Le document présenté par le l'organe de la loi relève que le député national Édouard Mwangachuchu serait un Rwandais, établi par un établissement biomédical au Rwanda. Ce document a été authentifié par l'INRB, et ce dernier a précisé que le document présenté par le ministère public ne renvoie à aucune institution médicale. Les avocats de la défense s'interrogent sur la motivation du ministère public à continuer de présenter ce document comme un indice de nationalité rwandaise de Mwangachuchu, alors que l'INRB a remis en cause l'authenticité du document.
"Nous considérons, nous partie défense, que le test covid présenté par le ministère public est un faux. D'après le résultat de l'INRB, ce document n'est rattaché à aucune institution médicale. Nous voudrions savoir si le ministère public peut continuer à se baser sur cette pièce pour confirmer que notre client aurait la nationalité rwandaise. Nous avons présenté ici un test contraire, dans ce test, nous voyons le code d'identification et nous pouvons déjà le découvrir dans le site du centre biomédical si ce document appartient réellement à cette institution médicale. Donc ce document du ministère public est faux, fabriqué, dans le but de nuire à notre client l'honorable Mwangachuchu et le présenter comme sujet rwandais en dépit de 6 passeports congolais qui se trouvent dans le dossier qui porte son nom", a déclaré Maître Thomas Gamakolo.
Le ministère public persiste sur base de ce document que Édouard Mwangachuchu est lié au Rwanda. Jusqu'à présent, les avocats de Mwangachuchu rappellent qu'il y a six passeports congolais dans le dossier qui attestent qu'il est congolais.
Édouard Mwangachuchu et son co-prévenu sont soupçonnés d’entretenir des liens avec les rebelles du M23. Ils sont poursuivis pour trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, espionnage et détention illégale d’armes de guerre. Ces poursuites ont été déclenchées à la suite des découvertes des armes de guerre dans la résidence d’Edouard Mwangachuchu à Kinshasa et aussi dans les locaux de sa société SMB à Masisi au Nord-Kivu.
Ivan Kasongo