L'atmosphère politique demeure tendue en République Démocratique du Congo à l'approche des élections. Au niveau de l’Assemblée Nationale comme au Sénat, l’opposition boycotte une étape du processus électoral, la loi sur la répartition des sièges. Pendant ce temps, des accusations pèsent contre des opposants. Que faut-il pour favoriser un climat de paix ? Le Desk Femme d'Actualite.cd a contacté Arlette Odia, qui a partagé son point de vue.
« Nous avons toujours dénoncé l’instauration de la dictature dans notre pays depuis la création de l’union sacrée », rappelle-t-elle.
Pour ce membre du Parti du Peuple pour Reconstruction et la Démocratie (PPRD), la coalition au pouvoir mise en place par le Président de la République est née d’un coup d’État institutionnel et est issue d’une majorité parlementaire reconstituée en cours de législature.
« Chaque jour qui passe, Monsieur Tshisekedi se radicalise, contrairement à ses prédécesseurs, qui à l’approche de la fin de leurs règnes respectifs, rassemblaient les leaders politiques et écoutaient les revendications citoyennes», soutient-elle.
Au niveau de l’Assemblée Nationale, les députés de l'opposition ont boycotté toutes les plénières tablant sur la répartition des sièges, une étape importante pour la convocation de l'électorat prévue le 25 juin. Le Front Commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila ne veut pas aller aux élections avec une CENI dont les animateurs « n'ont aucune légitimité ».
« De la mise en place des animateurs de la CENI à l’adoption de la loi sur la répartition des sièges par l’A.N, le Président de la République s’est accaparé tous les rôles, en violation des droits des autres, c'est à dire, de l'opposition et la Société civile. Un grand recul pour notre démocratie. Le pays traverse le moment le plus douloureux de son histoire en ce qu’une dictature s’y installe en pleine ère de sa démocratisation », dit Arlette Odia.
Pas d'élections sans toutes les tendances
Par ailleurs, la présidente exécutive du Collectif pour le Développement et l'Unité du Congo (CDUC) affirme que « de toute évidence, peu importe la détermination pour certains d’aller aux élections sans les autres, ces élections ne se tiendront pas sans la participation de toutes les tendances. Nous sommes sereins. La souveraineté appartient au peuple».
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Prisca Lokale