A sept mois des élections, la situation politique reste préoccupante en RDC. Entre des députés de l’opposition qui boycottent les plénières tablant sur la répartition des sièges, des accusations qui pèsent sur le Conseiller d’un opposant ou de nouvelles manifestations contre ledit processus, le Desk Femme d'Actualité.cd a recueilli le point de vue de Anne-Marie Makombo, sur une potentielle proposition de sortie de crise.
« Je pense que l’opposition politique n’est pas prête à se présenter devant le peuple congolais afin que celui-ci puisse choisir ses futurs dirigeants. C’est ainsi que tous les moyens sont bons à prendre et exploiter pour boycotter la date prévue par la constitution pour la tenue des élections » explique la présidente ai du parti politique LIDEC (Ligue des Démocrates Congolais).
Et de renchérir, « Les opposants considèrent la République Démocratique du Congo comme un business. Voyant que le président Félix Tshisekedi a toutes les chances de son côté pour être réélu, cela les rend malades. Attendre encore 5 ans après décembre 2023 pour se présenter devant le peuple congolais, c’est vraiment trop long pour eux. Ils envisagent de nouvelles stratégies de boycott pour disqualifier le président Tshisekedi. Ainsi, ils diront qu’il a été incapable de respecter la date constitutionnelle pour organiser les élections etc ».
Depuis le début du processus électoral, l’opposition n’a cessé de clamer qu’il faut « refaire la CENI » qu’elle juge « corrompue », autant que le fichier électoral. L’une des manifestations récentes est celle du 20 mai qui s’est soldée par une répression violente de la part des agents de police. Dans ces conditions, Mme Makombo estime qu’il ne faut pas stopper le train électoral.
« Le peuple congolais n’a pas besoin de cette situation. Le président se bat sur tous les fronts. D’un côté, il y a la communauté internationale qui convoite nos richesses jusqu’à instrumentaliser certains pays pour nous faire la guerre, qui engendre des morts, des femmes et hommes violés, des enfants qui meurent, des orphelins. D’un autre côté, des leaders congolais insouciants, cupides de l’opposition qui veulent à tout prix revenir aux affaires pour continuer à piller le pays comme ils en ont l’habitude. Donc, personnellement j’encourage le Chef de l’Etat à ne point fléchir, à garder le cap jusqu’à la tenue des élections en décembre 2023. Le chien aboie, la caravane passe».