Candidat déclaré à l’élection présidentielle prévue en décembre prochain, Martin Fayulu a réitéré son appel de voir l'actuel régime organiser les élections dans le délai constitutionnel. Reçu par la délégation du Conseil de sécurité des Nations-Unies vendredi 10 mars à Kinshasa, le président du parti politique ECIDE a rappelé la nécessité de recomposer la CENI, la Cour constitutionnelle, et la révision de loi électorale afin de garantir un processus électoral apaisé en décembre 2023.
"Sur le plan de légitimité des institutions et de leurs animateurs, il nous faut des élections cette année mais pour avoir les élections il faut que nous ayons une commission électorale nationale consensuelle, il faut que nous ayons une loi électorale consensuelle, une Cour Constitutionnelle qui ne soit pas une Cour qui appartient à un individu, il faut que le processus ou l'opération d'enrôlement des électeurs soit crédible. Aujourd'hui, on est en train de confectionner un fichier électoral qui n'est pas fiable, nous ne pouvons pas accepter d'avoir des matériels électoraux dans la rue, un camion où un véhicule accidenté, on voit les matériels de haute sécurité sur le sol, donc nous pensons qu’il faut recomposer la CENI", a dit Martin Fayulu à l'issue de la rencontre avec la délégation du Conseil de sécurité.
Et d'ajouter :
"Il faut une discussion profonde entre les parties prenantes pour se rassurer sur le processus électoral et nous avons terminé en disant aux membres du Conseil de sécurité que le mandat présidentiel dans notre Constitution est prévu pour 5 ans, pas 5 ans plus une seconde, c'est 5 ans. Monsieur Félix Tshisekedi a usurpé le mandat et eux-mêmes le savent, ce mandat expire le 23 janvier 2024 à minuit, élection ou pas élection Monsieur Félix Tshisekedi doit partir".
Pour Martin Fayulu, à défaut de tenir le délai constitutionnel, Félix Tshisekedi doit quitter le pouvoir pour mettre en place une transition sans acteurs politiques.
"S'il n'y a pas élection, monsieur Félix Tshisekedi est parti nous faisons une petite transition sans politiques, ce n'est pas question de partage du pouvoir, une transition sans Félix Tshisekedi, sans tous les politiciens et toutes les politiciennes, transition avec la société civile pendant quelques mois, en utilisant les limites ou les moyens qui sont proposés par la constitution pour tout terminer et avoir des élections transparentes, impartiales et apaisées", a-t-il recommandé.
Conformément au calendrier de la CENI, les élections générales doivent se tenir le 20 décembre 2023. Pour y arriver, la CENI a déjà lancé depuis le 24 décembre dernier, les opérations d'identification et d'enrôlement des électeurs sur l'ensemble du territoire national, excepté dans les zones sous contrôle des rebelles du M23 au Nord-Kivu et dans le territoire de Kwamouth au Mai-Ndombe suite à l’insécurité.
Clément MUAMBA