Assemblée nationale: une question orale avec débat adressée au ministre de Finances sur « blocage » du décaissement des crédits alloués à la relance de la MIBA 

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Le député Éric Ngalula Ilunga a déposé, ce lundi 29 mai au bureau de l’Assemblée nationale, une question orale avec débat adressée à Nicolas Kazadi, ministre des Finances sur le « blocage » du décaissement des crédits alloués dans les lois de finances exercice 2021, 2022 et 2023 pour la relance des activités de la Minière de Bakwanga (MIBA).

Pour cet élu, la relance de cette entreprise était aussi une promesse de campagne du candidat Président Félix Tshisekedi. Il est inconcevable que l’UDPS au pouvoir, cette entreprise croupisse toujours, dit-il.

« En fait, dans le budget 2021, 2022 et 2023, il est prévu des crédits alloués à la relance d’une société qui a beaucoup contribué à l’effort de guerre dans l’est du pays entre 1996, 1997 jusqu’en 2002. Si cette entreprise a fait faillite et est à l’arrêt, c’est parce qu’elle a contribué à sauver la nation. Ce n’est pas normal que l’UDPS au pouvoir, la relance de la MIBA ayant été la promesse de campagne de l’actuel chef de l’État, que les activités de la MIBA ne soient pas relancées », s’inquiète le député Éric Ngalula.

L’élu de Lupatapata veut que le ministre de Finances explique pourquoi la relance de la MIBA n’est pas prioritaire pour lui.

« En tant que député national, j’use de mes moyens de contrôle parlementaire pour que le ministre Nicolas Kazadi vienne s’expliquer, car cela fait trois ans que les budgets se succèdent, et pas un seul rond qui sort pour la relance de la MIBA. Et selon le ministre des Finances, la relance de la MIBA n’est pas une dépense prioritaire, il faut qu’il vienne se justifier devant la représentation nationale cet argument ».

Quant à un autre argumentaire du ministre de pouvoir passer à la certification des gisements de la MIBA avant tout décaissement de fonds alloués à la relance de cette entreprise publique, l’élu de balaye cela du revers de la main.

« Le massif de la MIBA représente 45 millions de carats de réserves. Et puis aujourd’hui avec la technologie, c’est très rapide. Qu’est-ce qui empêche cette certification ? Le Gouvernement n’a pas d’argent pour ça ? Non, le ministre n’a pas de volonté. En plus, il n’est pas le ministre de tutelle de la MIBA. La MIBA, du point de vue administratif, dépend du ministère du Portefeuille; et du  ministère des Mines, du point de vue technique », réplique-t-il.

La ministre du portefeuille, Adèle Kanyinda avait présidé, le 6 janvier de cette année, l'atelier de restitution et de validation du plan de relance de la Minière de Bakwanga. Evalué à plus 450 millions de dollars américains, ce plan a été élaboré l’année dernière par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises du portefeuille de l’Etat (COPIREP), en collaboration avec le Conseil présidentiel de veille stratégique (CPVS) et le Conseil d'administration de la MIBA.

Berith Yakitenge