Dans le cadre de la promotion des droits des femmes et filles déplacées dans le camp de Kanyaruchinya (territoire situé à 8 kilomètres au nord de Goma, Nord-Kivu), le Programme d'Action Communautaire des Femmes pour le Développement Intégré (PACOFEDI) a organisé une séance de sensibilisation en faveur de 25 femmes déplacées. L’activité s’est déroulée au sein du site de Kahembe en collaboration avec le Fonds Mondial pour les Femmes.
« La femme déplacée se sous-estime. Elle croit que ce statut pourtant temporaire, limite ses projets, son avenir, que tout son monde s’est écroulé. Cependant, la vie continue malgré la situation dans laquelle elle se trouve (…). Entre temps, elle doit dénoncer toutes les violences dont elle est victime. Dans la majorité des camps des déplacés, les cas de violences sexuelles sont commis tard dans la nuit. Il y a des jeunes gens qui s’introduisent dans les tentes des femmes pour commettre ces délits. Depuis que les déplacées se sont installées dans le camp, elles n’ont jamais reçu l’assistance en vivres et non vivres. Elles ont des difficulté d’accès à l’eau, la femme déplacée a le devoir de se démener pour faire vivre sa famille avec des activités d’autonomisation telles que aller à la recherche du bois de chauffage pour vendre. Nous avons été sur place pour les encourager à ne pas baisser les bras, pour leur apporter notre soutien et leur faire savoir que nous sommes ensemble », a expliqué Liberata Rubumba, Coordonnatrice de PACOFEDI.
PACOFEDI a été créée le 6 Janvier 2012. Basée à l’Est de la RDC, son objectif est d'éveiller la conscience de la femme et la jeune fille afin de combattre les inégalités à l’égard des victimes de violences.
Prisca Lokale