RDC-M23: de nouveaux déplacés affluent à Sake suite à des affrontements continus près de Mushaki 

Ph. ACTUALITE.CD

Les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23, appuyés par le Rwanda se sont poursuivis ce jeudi 23 février, près de Mushaki, une autre agglomération importante de Masisi qui ouvre la voie sur Sake, à l’ouest de Goma. Selon nos sources, l’armée use de son artillerie lourde pour repousser l'ennemi qui veut, à tout prix occuper Mushaki et s’emparer ainsi de la zone minière de Rubaya. Des détonations d'armes lourdes et légères provoquent une fois de plus des déplacements massifs des populations. Ces dernières affluent à Sake. 

« Nous sommes venus de Mushaki. Nous avons fui depuis 7h. Nous avons vu des militaires faire mouvement et nous avons été obligés de fuir parce que ça crépitait tout autour de Mashaki. Nous nous dirigeons vers des sites des déplacés situés près de Goma. Suis père de 10 enfants et je ne sais pas où allons-nous passer la nuit», témoigne  un déplacé rencontré à Sake. 

Ce jeudi avant-midi, les affrontements se déroulaient sur la colline Mushununu, vers la ferme de Rumeneti, près de Mushaki, à une dizaine de km de Sake. La cité de Sake qui continue à accueillir des déplacés, suite à cette poursuite des combats, est située à 27 km, à l'Ouest de Goma, dans le territoire de  Masisi.  

« L'axe routier Sake-Masisi est entre les mains des FARDC, qui pourchassent le M23 en profondeur. Contrairement à ce que disent les gens et tout ce qu’on lit dans les réseaux sociaux, l’armée est bel et bien à Mushaki  », confirment  d’autres sources sécuritaires. 

Tôt le matin de mercredi, les rebelles du M23 ont attaqué des positions des FARDC situées à Kalembe avec comme objectif d’avancer jusqu'à Mushaki et Ruvunda. Des détonations d'armes lourdes et légères  y ont été entendues presque toute la journée. De nouveaux déplacements des populations ont également été signalés. Plusieurs centaines d’habitants se sont ajoutés à plus de 7 000 autres déjà recensés à Sake et Kimoka dans le groupement Kamuronza. Ces déplacés, dépourvus de tout, appellent à l'aide urgente du gouvernement et ses partenaires, mais le vœux le plus argent, c'est le retour dans leurs milieux respectifs, une fois pacifiés par les forces de défense et de sécurité. 

Jonathan Kombi, à Goma