Organisé par le mouvement Si Jeunesse Savait (SJS), cet atelier de renforcement de capacité qui a débuté ce 21 février, réunit des leaders d'association, des actrices de la société civile, des professionnelles des médias, et des personnes vulnérables, ayant toutes un intérêt en matière de féminisme africain.
"Pour mieux défendre ses droits, il faut les connaître, il faut comprendre le contenu qu’il y a dans la lutte pour l’intégration de la dimension genre dans les politiques et programmes de développement. Pour avoir des résultats dans les générations futures, nous devons outiller davantage les jeunes femmes qui travaillent dans cette lutte," explique Faida Mwangilwa, ministre honoraire et consultante en genre et développement tout en poursuivant sur le fait que les participantes "ont un engagement qui mérite d’être renforcé pour qu’elles s’assument et continuent à mener des actions fortes dans leurs domaines respectifs, mais surtout, qu’elles amènent d’autres jeunes femmes à s’engager dans la lutte pour l’égalité des sexes. Durant deux jours, nous allons partager des connaissances sur le genre, le leadership, l’engagement politique, le féminisme mais aussi les expériences parce qu’il y aura de nombreux exercices pratiques".
En effet, cet atelier fait partie du projet « Elles agissent Ensemble » PEAE, initié par le réseau des jeunes féministes d'Afrique Centrale (REJEFEMAC). Une plateforme composée des membres (âgés de 18 à 35 ans) ressortissantes du Cameroun, le Tchad, le Gabon, la Guinée, la RDC, dont la mission ultime est de rendre visible, amplifier les voix et les activités des jeunes féministes à travers l'Afrique centrale et de montrer la force qu'elles représentent dans chacun de leurs pays comme sur la scène internationale, de créer un mouvement où les jeunes féministes plaident auprès des décideurs politiques, au sein des sphères décisionnelles pour faire avancer les droits sociaux, économiques, politiques, sanitaires, juridiques et civiques des femmes et des filles de la sous-région d'Afrique Centrale ainsi que créer une sororité, un lien entre les jeunes féministes d'Afrique Centrale, un atout dans la lutte pour l'Egalité de genres.
Agathe Ngomba, membre du REJEFEMAC et directrice exécutive de Si Jeunesse Savait a expliqué les objectifs du projet. « Ce projet a été mis en place pour renforcer les capacités des femmes à être des véritables motrices du changement dans leurs communautés par des actions concrètes, par des décisions qui ont un impact considérable dans leurs vies ou en politique. En RDC, nous avons ciblé les villes de Kinshasa et Kalemie. Hormis ces ateliers de renforcement des capacité, nous aurons également une campagne de sensibilisation en ligne », a-t-elle fait savoir.
Au cours de cette première journée, les participantes ont eu droit à des exposés sur l’introduction au féminisme, droits des femmes, génération égalité, ainsi que le féminisme digital. Au cours de chaque atelier, des séances de discussions ont été organisées par la facilitatrice. Il faut noter que Si Jeunesse Savait, association des jeunes féministes de la République démocratique du Congo, est une association sans but lucratif, apolitique et n'appartenant à aucune obédience religieuse. Créée en 2001, l’association bâtit le leadership des jeunes congolais dans trois domaines : l'usage et l'appropriation des technologies de l'information et de la communication (TIC), les droits sexuels et reproductifs et l'entreprenariat.
Prisca Lokale