RDC : l'Assemblée nationale adopte le projet de loi criminalisant la traite des personnes

1
Photo d'illustration

L'Assemblée nationale a adopté en plénière avec 293 voix, mercredi 26 octobre 2022, le projet de loi sur la traite des personnes en République Démocratique du Congo. Ce projet de loi a été porté par le Ministère des Droits Humains, à travers l'Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des Personnes (APLTP) qui a bénéficié d'un appui technique et financier de l'OIM et et de l'agence américaine USAID.

Il s'agit d'une étape franchie pour la RDC car ce projet de loi devra recevoir encore le quitus du Sénat. 

L’OIM salue le travail du ministre des Droits humains et de la coordonnatrice de l’APLTP et rassure sur la continuité de son appui au plaidoyer auprès du parlement dans le cadre du projet C-TIP financé par la USAID.

"C'est un travail d'équipe qui a permis qu'on parvienne aujourd'hui au vote de ce projet de loi à l'assemblée nationale lors de la séance plénière du mercredi 26 octobre dernier. Ça montre qu'il y a une volonté politique au sommet de l'Etat pour combattre la traite des personnes en RDC. L'OIM se félicite de constater cette volonté politique d'une part et d'avoir pu accompagner l'ensemble des acteurs impliqués dans l'élaboration et le vote de cette loi à travers le plaidoyer et les ateliers de formation et de sensibilisation qui ont été organisés avec l'expertise de l'OIM. Mais le combat n'est pas terminé, il faut que le projet de loi soit voté au Sénat", a déclaré M. Ely Thelot Fils-lien, sociologue et conseiller technique de l'OIM en matière de la traite des personnes.

L'adoption de ce projet de loi vient soutenir les propos de la Coordinatrice de l'APLTP, Cécile Rebecca Meta Kasanda, qui avait signifié la gravité de la traite des personnes en RDC, tout en précisant que le pays s'est engagé à éradiquer ce phénomène. C'était au Forum des acteurs sur la collecte des données relatives à la traite des personnes en RDC.

"En RDC, la traite des personnes est commise dans toutes les provinces du pays, elle affecte toutes les couches de la population, les trafiquants ou leurs complices sont le plus souvent des proches des victimes. Dans la plupart des cas, les victimes de la traite des personnes ne savent pas qu'elles le sont, elles coopèrent avec les trafiquants soit par ignorance, soit par peur de représailles, soit encore par peur de stigmatisation. Le pays s'est engagé à prévenir, punir et réprimer la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants...", avait fait savoir Mme. Cécile Rebecca Meta Kasanda,

Notons que ce texte de loi répressif à la traite des personnes va permettre au pays de mieux lutter contre le phénomène de la traite des personnes. 

Jordan MAYENIKINI