Emmanuel Jidisa, enfant reporter de Kinshasa, défenseur de la jeunesse et ambassadeur du climat, s’est exprimé, lundi 3 octobre, au Palais du peuple, à l’occasion de l’ouverture des travaux de pré-COP 27, prévus jusqu’au 5 octobre.
Devant les participants à ces assises, qui réunissent notamment une soixantaine de ministres, le jeune albinos a lancé un cri d’alarme pour la prise de conscience de l’impact négatif de la déforestation sur l’écosystème congolais. Il les a appelés à réduire le taux de déforestation dans le pays, qui serait de 0,44% par an sur la décennie 2000-2010 et aurait enregistré une perte de 481.000 hectares de forêts, faisant du pays le deuxième au monde après le Brésil à avoir un aussi important taux de déboisement.
« Chacun de nous est dans une certaine mesure responsable de cette situation tant par son action que par son inaction ayant ainsi contribué à tuer nos forêts (...). Les enfants sont les premiers à subir les conséquences de cette dégradation notamment à cause des sécheresses, des inondations, des catastrophes naturelles qui détruisent les écoles, réduisent à néant les récoltes et polluent les ressources en eau », a dit Emmanuel Jidisa.
Et d'ajouter :
« La synthèse des études menées pour trouver les causes de la déforestation en RDC, selon un rapport du ministère de l'environnement publié en 2009 sont en priorité l'agriculture itinérante sur brûlis, l'exploitation artisanale du bois, la production du charbon de bois, l'utilisation du bois comme chauffage et l'exploitation minière (...) il faut donc agir sur ces causes pour remédier à la situation ».
Notons que les travaux de la Pré-COP, organisées par la RDC et l'Égypte, permettront de mettre la dernière touche aux discussions multilatérales sur le climat avant la COP27, qui se tiendra en novembre en Égypte.
Alim Lay, stagiaire UCC