Situation à Kwamouth: Félix Tshisekedi évoque des forces obscures 

Embarquement des présumés auteurs des violences à Kwamouth
Embarquement des présumés auteurs des violences à Kwamouth

Félix Tshisekedi s’est aussi exprimé sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Le Chef de l’Etat s’est montré optimiste et rassurant dans une interview accordée à France 24 et RFI vendredi. Il s’est également étendu sur des révélations d'un média citant le PNUD sur un éventuel report des élections. Il a dit qu’il s'est renseigné auprès du PNUD et qu’il n'y a pas eu un avis pessimiste sur la tenue des élections. Malgré la non publication du calendrier électoral jusque-là, il dit croire à la tenue des élections dans le délai constitutionnel.

« Faites très attention à ce qui a été publié là, parce qu' il y a eu beaucoup de manipulations. J’ai vérifié auprès des responsables du PNUD eux-mêmes. Ils n'ont pas affirmé cela. Ils m'ont dit très clairement qu'ils n'ont jamais émis d'avis pessimiste, donc ça c'est une récupération qui est sûrement l'œuvre de nos opposants et aujourd'hui on sait comment on peut manipuler les médias ».

Et d’ajouter:  

C’était ça le but parce qu’il y a des forces obscures en République Démocratique du Congo qui ne veulent pas de ces élections. Si vous voyez ce qui se passe par exemple à l'ouest aujourd'hui (Mai-Ndombe) qui ressemble presque comme deux goutes d'eau aux violences qu'on voit à l'Est, il y a une main noir qui veut saboter ». 

« Le calendrier viendra. On est à plus d'un an encore des élections, ce n'est pas le calendrier qui va faire les élections, ce sont les électeurs. Il faut les enrôler, c'est ça qui est le plus important. Le calendrier on peut le faire en dernier lieu », s’est défendu le Président Félix Tshisekedi.

D'après la constitution de la République, la commission électorale nationale indépendante doit organiser les élections en 2023 afin de doter le pays des nouveaux dirigeants. Du côté de l'opposition, on a toujours accusé l'actuel chef de l'État de vouloir glisser au-delà de 2023. À l'heure actuelle, la commission électorale nationale indépendante s'apprête à lancer dans les prochains jours l'enrôlement des électeurs, étape importante dans le processus électoral.

Depuis quelques mois, le pays fait face au conflit inter-ethnique entre les peuples Teke et Yaka sur le territoire de Kwamouth. Ce conflit a déjà fait plus de 100 morts. Ceci est le deuxième drame enregistré au Maï-ndombe en seulement 5 ans après les massacres de Yumbi qui ont fait plus de 500 morts en 2018 d'après une enquête de l'ONU.

Clément MUAMBA