Après la tenue des élections, il n’y aura aucune raison de maintenir la MONUSCO en RDC (Félix Tshisekedi)

Les troupes ukrainiennes quittant la RDC/PH. MONUSCO.
Les troupes ukrainiennes quittant la RDC/PH. MONUSCO.

La question relative au départ de la Monusco en République Démocratique du Congo était également abordée par le Président Félix Tshisekedi au cours d'un entretien accordé à RFI et France 24 vendredi 23 septembre à New-York. D'après Félix Tshisekedi, il n'y a pas encore de calendrier de départ comme tel mais il estime que la mission Onusienne partira avant le délai prévu, c'est-à-dire 2024. 

A en croire Félix Tshisekedi, au-delà des élections de 2023, la Monusco n'aura plus sa raison d'être et cela doit se faire de la meilleure manière possible.

« Nous devons regarder le rôle que la Monusco doit jouer parce qu’il lui reste très peu de temps. Elle doit partir sur une note beaucoup plus honorable que celle à laquelle nous avons assisté. Il n'y a pas encore de calendrier de départ comme tel mais je pense bien que la Monusco devra partir avant le délai prévu, c’est-à-dire 2024 ». 

« À mon avis, au-delà des élections de décembre 2023, je crois qu'il n'y aura plus de raisons que la Monusco reste. Je mentirais si je vous disais que c'est quelque chose qui a été convenu, il n'y a pas encore eu des discussions sur la question mais je crois que de part et d'autres on a compris qu'il faut réfléchir très sérieusement la question et je crois que c'est dans ce sens qu'il faut aller », a fait savoir Félix Tshisekedi.

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-Unies en RDC, Bintou Keita a été informée de la prochaine rencontre avec le gouvernement congolais pour réévaluer le plan de retrait de la Monusco en République Démocratique du Congo. D'après le Premier ministre Sama Lukonde qui l'avait annoncé lors de la 65e réunion du conseil des ministres, il ne reste plus qu'à fixer la date pour le début des travaux. À l'issue de la réunion de crise à la suite des manifestations violentes contre la Monusco dans les villes de l’est du pays, Félix Tshisekedi avait instruit le gouvernement de diligenter une réunion avec la Monusco en vue de réévaluer le plan de son retrait conformément  à la résolution 2556 du Conseil de sécurité qui prévoit les départ des troupes de cette mission en 2024.

En septembre 2021, le Premier ministre Sama Lukonde et la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en RDC, Bintou Keita avaient procédé à la signature du Plan de transition pour le départ échelonné de la MONUSCO de la RDC. Ce document contient 18 jalons et beaucoup d’indicateurs qui expliquent comment le travail doit être fait, pour le départ de façon graduelle, responsable et durable de la RDC. Ce plan a été approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU.

S'agissant de l'état de siège, il est toujours en vigueur depuis plus d'une année déjà. Le premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge séjourne à l'Est en vue d'évaluer cette mesure d'exception tant decrier par la population qui d'après elle, n'a pas donné des résultats escomptés.

Clément MUAMBA