La Commission électorale nationale indépendante (CENI) envisage d’organiser une phase pilote du vote des congolais de l’étranger. Le vote de la diaspora est prévu par la loi, mais il n’a jamais été organisé par différentes administrations électorales qui se sont succédées depuis 2006.
Par le passé, l’opération était jugée fastidieuse, difficile à organiser et susceptible d’encourager le glissement du calendrier électoral étant donné qu’il ne s’agit pas que du vote, mais tout le processus: déploiement des matériels, enrôlement des électeurs, etc. Ainsi en 2018, afin de sauter cette étape, la CENI avait obtenu de l’Assemblée nationale le vote de deux propositions de loi modifiant et complétant respectivement la loi électorale et celle portant sur l’identification et l’enrôlement des Congolais de l’étranger.
Pour les élections de 2023, la CENI envisage l’organisation d’une phase pilote. Les détails du projet ne sont pas connus, mais les contours sont quasiment déjà fixés. L’idée est de choisir cinq pays assez bien organisés qui ne demanderont pas une logistique fastidieuse. Selon les sources de ACTUALITE.CD, quelques pays d’Amérique, d’Europe et même d’Afrique sont les plus éligibles au programme pilote. Par ailleurs, les pays limitrophes ne devraient pas être concernés par cette phase-test.
De leur côté, les partis de l’opposition mettent en garde au sujet d’un éventuel glissement du calendrier électoral.
Sur ACTUALITE.CD, Denis Kadima, président de la CENI, avait confirmé la tenue de ces élections dans le délai constitutionnel en dépit de différentes contraintes.