Dans la province du Kasaï oriental, cela va faire des mois que les populations vivent sans eau ni électricité. Ce manque se fait de plus en plus ressentir au sein des familles dont les revenus sont directement impactés.
Parmi les difficultés épinglées par les ménages, il y a notamment la difficulté d'approvisionnement en eau potable.
Vendue dans des sachets congelés, l'or bleu qui se fait rare dans la province handicape le commerce de plusieurs femmes. Bien que quelques rares quartiers soient encore approvisionnés en eau, cela demande aux commerçantes de parcourir des kilomètres pour trouver de quoi achalander leurs étales.
Rose Mutoba vend de l'eau en sachet depuis des années. Mariée et mère de neufs enfants, c'est grâce à ce petit commerce qu'elle peut subvenir aux besoins de sa famille. Elle explique que le manque d'eau et d'électricité a réduit ses revenus.
" Avant, j'arrivais à gagner ma vie en vendant de l'eau en sachet, mais depuis quelque temps, je ne sais plus quoi faire pour nourrir ma famille," explique la commerçante.
Angèle Kamuanyia vit elle aussi à Mbuji Mayi, elle possède des congélateurs dans lesquels les vendeuses viennent congeler leur eau. Seulement voilà, sans électricité et l'eau qui se fait rare au robinet, son commerce n'est pas épargné. Elle a également du mal à nourrir sa famille.
"Une bassine d'eau est passée de 100 à 250 francs congolais. Cette augmentation de 100% a réduit de 50% les revenus des vendeuses. Face à ce constat, nous n'avons qu'une seule demande, l'approvisionnement en eau et en électricité. Cela nous permettra à la fois de vendre de l'eau fraîche à la population et en même temps subvenir aux besoins de nos familles," souligne-t-elle.
Pour mettre fin à ce problème d'approvisionnement aussi bien en eau qu'en électricité, le président du cadre de concertation de la société civile élabore quelques pistes de solution.
" Je propose à l'état congolais, de donner du carburant à la SNEL pour produire du courant à partir de sa centrale thermique et approvisionner la Regideso," insiste l'Abbé Pierre Kabamba qui pense qu'à long terme la solution serait de construire un barrage photovoltaïque.
Marie Jeanne Molly Mupela, à Mbuji Mayi