États-Unis : sanctions contre trois financiers de l’État islamique en Afrique, dont un facilitateur lié à la RDC

Photo d'illustration
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Les États-Unis ont annoncé lundi, avec leurs partenaires du Centre de ciblage du financement du terrorisme (TFTC), la désignation conjointe de trois facilitateurs de l’organisation État islamique (EI) opérant en Afrique.

Les trois personnes visées sont impliquées dans le financement et le soutien logistique du groupe jihadiste en République démocratique du Congo, en Somalie et en Afrique du Sud, selon un communiqué du département du Trésor américain. Il s’agit de la huitième série de sanctions coordonnées par le TFTC depuis sa création en 2017.

« Cette action conjointe illustre notre engagement commun à perturber la capacité de l’EI et d’autres groupes terroristes à accéder au système financier international, où qu’ils opèrent », a déclaré Bradley T. Smith, sous-secrétaire adjoint au Trésor américain chargé du renseignement financier.

Parmi les personnes sanctionnées figure Hamidah Nabagala, basée en RDC, accusée de faciliter les flux financiers de l’EI en Afrique centrale. Elle est notamment soupçonnée d’avoir financé l’attentat de Kampala en octobre 2021, qui avait fait un mort et plusieurs blessés. Nabagala aurait également tenté d’envoyer ses enfants dans des camps affiliés à l’EI en RDC.

Zayd Gangat, ressortissant sud-africain, est présenté comme un formateur et facilitateur pour l’EI. Les autorités américaines évoquent des activités criminelles telles que des enlèvements contre rançon, le vol et l’extorsion pour financer les opérations du groupe dans la région.

Le troisième individu désigné est Abdiweli Mohamed Yusuf, chef de l’EI en Somalie depuis 2019. Il est accusé d’avoir joué un rôle clé dans le transfert de combattants, de fournitures et d’armes pour le compte du groupe. Selon les estimations du Trésor américain, la branche somalienne de l’EI a généré jusqu’à 2,5 millions de dollars en 2021 et 2 millions de dollars au premier semestre 2022, principalement via des activités d’extorsion.

Ces sanctions, décidées dans le cadre du décret exécutif américain 13224, entraînent notamment le gel des avoirs des personnes visées sous juridiction américaine et l’interdiction de toute transaction avec des entités américaines.