Grève à l'ESU: Sama Lukonde encourage les membres du gouvernement engagés dans le dialogue à trouver une issue définitive 

Université de Kinshasa/Ph droits tiers

Le gouvernement congolais et les différents syndicats des professeurs, chefs de travaux, assistants, administratifs et ouvriers des établissements de l’enseignement supérieur et universitaire du secteur public ont ouvert mercredi 26 janvier le dialogue en vue de trouver une solution à la grève déclenchée le 5 janvier dernier. 

Sous la conduite du vice-premier ministre, ministre de la fonction publique, modernisation de l’administration et innovation public Jean Pierre Lihau Ebua, la délégation du gouvernement composé également du ministre d’Etat, ministre du Budget Aimé Boji Sangara et du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire Muhindo Nzangi Butondo, se veut rassurant quant à un « compris dans un bref délai ».

Dans sa communication lors de la 38e réunion du conseil des ministres ce vendredi 28 janvier, le Premier ministre Sama Lukonde a encouragé ses ministres à trouver une solution définitive à la grève des acteurs de l’ESU.

"Le Premier Ministre, chef du gouvernement est revenu sur la situation de grève qui paralyse le secteur de l'enseignement supérieur et universitaire. Il a encouragé les membres du gouvernement engagés dans ce processus de dialogue à poursuivre dans cette voie pour trouver une issue définitive", dit le compte-rendu de la réunion lu par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

A l’issue de la réunion d’évaluation de la première grève, le réseau des associations des professeurs des universités et instituts supérieurs du Congo (RAPUCO) avait annoncé la prorogation pour 21 jours de ladite grève. Dans son communiqué, le RAPUCO disait constater que « le gouvernement n'a pas assez de considération envers les Professeurs des universités, la plus haute crème intellectuelle du pays, victimes de leur propre loyauté et de leur patience ». En outre, il exigeait la réalisation « sans délai » de la totalité de son cahier de charges déposé en bonne et due forme auprès des instances compétentes.

La rentrée académique a été officiellement lancée le 5 janvier dernier, date du déclenchement de la grève. Les grévistes revendiquent l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles mais également la révision des récentes nominations des comités de gestion dans quelques établissements supérieurs « qui ne respectent pas les textes légaux », selon le RAPUCO.

Clément Muamba