L'agent de police Honoré Tshimbamba Mutombo risque une peine de 20 ans de prison aux termes du réquisitoire du ministère public dans le procès sur le meurtre des experts de l'ONU.
En plaidant pour son client, le défenseur militaire Bobila tempère le réquisitoire de l'officier du ministère public qui s'est servi d'une photo dans laquelle on voit le policier poser avec l'ancien chef milicien Vincent Manga, l'un des meurtriers présumés de deux experts.
"Notre client a été arrêté par des miliciens en 2017 et conduit auprès de Manga pour être décapité car étant policier, catégorie des personnes que les miliciens ne supportaient pas", explique Me Bobila qui poursuit avec les raisons qui ont conduit à la prise de la photo entre le policier et Vincent Manga :
"Après avoir été jugé par les miliciens, Manga avait décidé de laisser partir le policier. Mais ce dernier ne savait pas regagner son village à cause de la présence massive des miliciens dans la zone. Il demandera à Manga une garantie pour passer toutes les barrières des miliciens. C'est alors que Manga lui proposera de se prendre en photo avec le policier et que cette photo lui permettrait de traverser les barrières des miliciens. Ce qui a pu sauver la vie de mon client"
Le défenseur Bobila, contrairement à l'image peinte de Vincent Manga au cours de ce procès, pense lui que ce dernier est un sauveur pour son client, le policier.
Lors de son réquisitoire le 30 novembre dernier, le ministère public avait demandé la peine de mort contre 51 de 54 prévenus et 20 ans pour trois autres dont le policier Tshimbamba Mutombo dont la seule infraction est l'association des malfaiteurs. Le ministère public avait postulé pour l'admission des circonstances atténuantes en faveur du policier qui, avait-il, a aidé la justice à mettre la main sur les personnes présumées auteures du meurtre.
Sosthène Kambidi