Procès Rossy Mukendi : dernière audience prévue ce lundi pour le réquisitoire du ministère public et les plaidoiries des parties 

Les audiences dans la cause sur la mort de Rossy Mukendi se clôture ce lundi 6 décembre à la cour militaire de Kinshasa/Matete qui siège en foraine à la prison militaire de Ndolo. Après les auditions des témoins, renseignants, experts et des prévenus, la descente sur terrain à la paroisse Saint Benoît à Lemba et la visualisation des vidéos sur la scène du crime, la cour s'est déclarée lors de la récente audience suffisamment éclairée sur l'affaire. Ce lundi, le réquisitoire du ministère public est attendu ainsi que les plaidoiries, avant la clôture des débats et le verdict de la cour.

« Le réquisitoire du ministère et les plaidoiries des parties sont attendus ce lundi. Donc logiquement c'est la dernière audience de l'affaire », a confirmé à ACTUALITE.CD Me David Tshimanga, le conseil des parties civiles.

Au cours de l'audience du lundi 29 novembre dernier, le médecin légiste qui avait effectué l'autopsie sur le corps de Rossy Mukendi et l'expert en balistique ont comparu pour interpréter le rapport fait sur le corps de Rossy après sa mort. Ce rapport relève une mort causée par une « lésion balistique ayant atteint le thorax et l'abdomen ». Thèse réfutée par la partie prévenue Carine Lokeso qui a exigé le procès-verbal de l'officier de la police judiciaire. La principale prévenue, la commissaire supérieure adjointe Carine Lokeso était invitée comme renseignante au tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete. Après ses dépositions, la cour l'avait mise à la disposition de l'auditeur militaire, estimant qu'il y avait des indices de culpabilité qui pesaient sur elle. Après son audition à l'auditorat militaire, elle était placée en détention préventive et le tribunal s'était déclaré incompétent de la juger. L'affaire a été renvoyée à la cour militaire.

Pour rappel, Rossy Mukendi (36 ans) avait été tué le 25 février 2018 par balle à Kinshasa alors qu’il participait à une marche pacifique organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour réclamer le départ de Joseph Kabila et l’organisation d'élections.

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Ivan Kasongo