RDC-CENI : « ce que nous exerçons comme mobilisation procède du droit souverain du peuple congolais à désigner librement ses dirigeants » (Hervé Diakiese)

Déploiement de la Police aux alentours du siège de la CENI
Déploiement de la Police aux alentours du siège de la CENI

Le porte-parole du comité Laïc de Coordination (CLC), structure faisant partie du bloc patriotique, Hervé Diakiese, dénonce le fait que la police nationale a empêché, ce lundi 22 novembre, les citoyens à manifester leur désaccord devant le siège de la CENI par rapport à la désignation de Denis Kadima à la tête de la centrale électorale.

« En dépit de cette barrière policière, ça été un mécanisme par lequel nous avons amplifié nos revendications. Aujourd'hui tous les pays du monde entier savent que les citoyens congolais sont arrivés jusque devant la CENI, qui a été barricadée pour empêcher les citoyens de manifester leur désaccord avec le forcing qui a prévalu lors de la désignation de Denis Kadima, qui est un président de fait, qui n'a pas du tout été désigné selon les normes (…). L'avenir de nos manifestations est radieux. Ça ne fait que commencer, nous continuons parce que ce que nous exerçons comme mobilisation ou comme pression procède du droit souverain du peuple congolais à désigner librement ses dirigeants et ceux-ci ne doivent pas être issus d'une structure électorale qui est l'appendice d'un groupe politique donné, qui va nous fabriquer des dirigeants issus de la tricherie dont l'illégitimité ne fait qu'accroître le risque d'implosion de notre pays », a dit à la presse Hervé Diakiese.

Pour lui, la désignation de Denis Kadima " est le signal fort que la majorité actuelle au pouvoir veut tricher aux élections" prévue en décembre 2023 prochain.

« Si Denis Kadima avait été désigné selon les normes qu'ils ont élaborées eux-mêmes, la question ne se poserait pas. Il faut éviter que nous nous retrouvions en 2023 avec des manifestations immenses alors que nous pouvons désamorcer cette crise maintenant en respectant les règles du jeu pour tout le monde », a-t-il ajouté.

Plusieurs manifestants ont tenté de franchir le siège de la CENI ce lundi 22 novembre pour répondre à l'appel des laïcs catholiques et protestants à propos de la tenue d’un sit-in devant le siège de la centrale électorale.  La police avait bloqué toutes les artères qui mènent vers la CENI. Quelques-uns qui ont tenté de forcer le passage ont été interpellés par les agents de l'ordre notamment Dunia Kilanga, un des cadres du PPRD et le député national Fidèle Likinda, qui a été brutalisé par les éléments de la police.

Les laïcs catholiques et protestants prévoient une nouvelle marche ce samedi 27 novembre sur l’ensemble de la ville afin de dénoncer la politisation de la CENI. Mais dans une correspondance du gouverneur leur adressée, l'hôtel de ville à interdit cette manifestation.

Ivan Kasongo