RDC: "Je tiens à ce que mon bilan de 100 jours soit perçu comme un message d'espoir" (Olivier Mushiete)

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Olivier Mushiete, DG ad intérim de l'ICCN, PH. ACTUALITE.CD

Le Directeur général ad intérim de l'Institut congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN), Olivier Mushiete, a présenté ce vendredi 19 novembre 2021 le bilan de ses 100 premiers jours.

Il estime que son bilan de trois mois doit être perçu par la population congolaise comme un message d'espoir. Dans le sens où il tient à travailler avec les jeunes afin d'atteindre les objectifs qui ont été fixés.

Ces 100 jours ont été d'abord un moment de faire un état de lieu de l'ICCN afin de se projeter sur de bonnes bases.

"Je tiens beaucoup à ce que ce bilan de 100 jours soit perçu comme un message d'espoir. Il y a de très belles choses que nous devons faire dans notre pays. Moi j'ai eu la chance qu'on puisse me confier la direction de l'ICCN pour que notre mission atteigne ses objectifs nous devons travailler avec la jeunesse congolaise. C'est incontournable. Pendant les 100 jours, notre premier travail était d'abord de faire l'état de lieu. Quel est l'état de la machine dont on a confié  le pillage ? Nous avons fait un travail de préservation dont les observations ont été orientées d'abord le facteur humain. Qui sont les hommes et les femmes avec lesquels nous travaillons ?", a-t-il déclaré.

Le plus grand défi de la conservation à ce jour reste le facteur humain. Olivier Mushiete promet de rajeunir l'effectif du personnel de l'ICCN surtout celui de Rangers avec une touche beaucoup plus féminin.

"Aujourd'hui l'ICCN c'est 3200 personnes. Plus de la moitié sont déjà au-dessus de la retraite. L'âge moyen de 3200 personne est au-dessus de 45 ans alors que la moyenne de vie nationale c'est 47 ans. Donc, c'est pas normal qu'en étant dans un pays si jeune que la moyenne d'âge des agents de l'ICCN soit élevée. Tu vois cela doit être corrigé. Pour protéger, les 550 000 Km2 que nous avons c'est-à-dire aires protégées plus les zones tampons 3200 c'est pas beaucoup. On a besoin d'avoir plus de monde, mieux équipés, mieux formés, mieux rémunérés, nous sommes aujourd'hui engagés dans un processus. Je n'ai pas l'intention de changer ça en 48h. Depuis 2010 jusqu'à aujourd'hui nous avons 200 agents qui sont morts sur le font. Ces gens sont morts pour donner leur vie pour la préservation de la biodiversité et pour le rétablissement de l'autorité de l'État à l'intérieur du pays.", a-t-il ajouté.

Toujours dans le cadre de ses 100 premiers jours, Olivier Mushiete a signé 3 grands contrats de co-gestion pour trois aires protégées en République démocratique du Congo. Le premier avec le WWF pour la co-gestion du Parc National de Salonga, un deuxième avec Bel Campus pour le Jardin botanique d'Eyala à Mbandaka et le dernier avec la fondation Bombo-Lumene pour la co-gestion de la réserve de Bombo-Lumene.

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Auguy Mudiayi