RDC/Dossier 300 écoles préfabriquées : les procédures appliquées sont conformes à la décision du Conseil des ministres, affirme un membre de la firme ZEIDCOR

École préfabriquée
Une salle de classe préfabriquée. Ph. Droits tiers.

La Ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Rose Mutombo Kiese, a instruit le Procureur général près la Cour de cassation afin d’initier des enquêtes aux fins d’apporter la lumière sur le détournement présumé des fonds destinés à la construction de 300 maisons préfabriquées devant servir d’écoles à travers la ville de Kinshasa. Ceci fait suite à la dénonciation du 1er Vice-président de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Kabund qui a alerté sur la surfacturation constatée dans le projet des 300 écoles préfabriquées dont les travaux évoluent en pas de tortue. À l'en croire, l'on compte moins de 30 écoles déjà réalisées.

En effet, tout part des réunions du Conseil des ministres tenues le 15 octobre 2019 et le 06 décembre 2019. À cette occasion, en perspective de faire face à l'insuffisance d'infrastructures scolaires qui occasionne la surpopulation d'élèves dans les salles de classe, le ministre de l’EPST et son collègue des Infrastructures ont été instruits de se concerter pour la construction de 300 écoles préfabriquées. 

A son tour, le Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi a, au cours du Conseil des ministres du 06 décembre 2019, instruit, à son tour le gouvernement de poursuivre les efforts pour l'érection de 300 écoles préfabriquées.

"Le contrat n°CAB/MIN/ITPR/WNS/001/PLN/2020 a été signé le 31 mars 2020 entre le ministre des Infrastructures et ZEIDCOR et contresigné par les ministres des Finances, de l’EPST et du Budget, avant de recevoir l’approbation du Premier ministre, chef du gouvernement, le 04 septembre 2020", explique un membre du groupe ZEIDCOR.

Et de poursuivre :

"Les plans et spécifications techniques du projet ont été analysés et approuvés par les services techniques du ministère des Infrastructures et de l’EPST comme le démontre l’article 1 du contrat avec le groupe ZEIDCOR, désigné pour exécuter les travaux. Le Ministère des ITPR a donné son avis lié aux structures techniques de construction et celui de l’EPST à veiller sur le respect des normes d’une école".

Pour accepter l’offre de ZEIDCOR, a-t-il rappelé, les experts des ministères sectoriels, notamment l’EPST et ITPR, ont pu vraisemblablement la comparer en équivalence, en grandeur et en qualité, avec l’offre du BCECO. 

"Les experts de l’EPST et des ITPR ont conclu que le prix au mètre carré des écoles ZEIDCOR est supérieur de 8% de celui des écoles BCECO. Par contre, ont-ils soutenu dans leurs études, les écoles ZEIDCOR ont un standard largement supérieur et présentent plus de confort en termes de carreaux, qualité des toilettes, durabilité des matériaux, couloir intérieur, etc. - et plus de fonctionnalité - qualité des toilettes, bibliothèque, salle des professeurs, etc. Les intervenants financiers de l’État, notamment le Budget et les Finances ont autorisé le payement sur base des données fournies par les ministères sectoriels, après avoir reçu les garanties que les procédures ont été respectées", a-t-il précisé. 

A l'en croire, les différentes étapes de la procédure, précisément, le plan de passation des marchés, l’autorisation du gré à gré et approbation du contrat, ont été respectées. De ce fait, il estime que toutes les procédures ayant été appliquées l'enquête du procureur général près la Cour de Cassation n'a plus sa raison d'être.

Clément MUAMBA