Déguerpissement à Durba : Kibali Mine récuse toute soupçon de l’illégalité dans l’opération

Déguerpissement à Durba. Photo droits tiers
Déguerpissement à Durba. Photo droits tiers

La société Kibali Gold Mine récuse toute accusation sur l’illégalité dans le déguerpissement de la population dans les périmètres de sa zone minière à Durban dans le territoire de Watsa (Haut-Uele). Vendredi 22 octobre dernier, six personnes avaient été tuées par balles lors de la répression policière contre de vives manifestations dans la cité minière suite à l’opération de destruction des maisons construites sur le site B de Gold Mine où elle entend débuter l’exploitation des gisements d’or. 

Pour cette société établie depuis 2010 à Durba, elle « fournit constamment des efforts pour  satisfaire dans la mesure de ses moyens la population de cette localité, en particulier, et de Watsa en général. Ses dirigeants sont à l’écoute de la population pour s’imprégner de ses besoins afin que sa vie en communauté ne ressemble pas à une sorte de prison, mais qu’elle soit agréable ».

« Cependant, comme cela arrive très souvent même dans une famille restreinte,  il est possible que les dirigeants de la société Kibali Mine et les habitants de Durba ne se soient peut-être pas compris en ce qui concerne le dossier de déguerpissement. Après une campagne de sensibilisation menée pendant plusieurs jours au sein de cette communauté, et contrairement à ce que racontent ceux qui ne souhaitent pas voir la République démocratique atteindre un certain niveau de développement, la population qui se trouve sur le site B devait, comme convenu, quitter ce lieu pour aller s’installer sur le site aménagé par Kibali. L’espace ainsi vidé devait servir à l’exploitation aurifère de ladite entreprise. Curieusement, le jour-j étant arrivé, quelques ménages n’avaient pas encore quitté le lieu et les forces de l’ordre commises à ce travail les ont suppliés de partir avant de commencer le travail », explique Kibali Gold Mine.

Et pour éviter tout désordre, une commission a même été mise en place pour procéder à l’identification des retardataires.

« Il est dès lors malhonnête de parler de l’illégalité concernant une entreprise  minière qui travaille en tenant bien compte du contrat, et qui consacre une partie de ses recettes à l’amélioration  des conditions de vie des communautés locales », a ajouté la société.

Pour l’heure, l’opération de démolition a été suspendue sur ordre du gouverneur de la province du Haut-Uélé, Christophe Baseane Naanga.

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Fonseca MANSIANGA