Soutien à la protection et à la gestion durable des forêts du Bassin du Congo: une dizaine de pays annoncent à Glasgow une contribution collective de 1.5 milliard USD

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L’Allemagne, la France, la Belgique, des Pays-Bas, la Norvège, la Suède, la Corée, le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, les USA, l’Union européenne et le Fonds Bezos pour la Terre manifestent leur engagement à l’égard du bassin du Congo et annoncent une contribution collective d’au moins $1.5 milliard de financement entre 2021 et 2025. Ce fonds vise à soutenir les efforts des pays du bassin du Congo et les résultats ambitieux dans la région pour protéger et maintenir les forêts de cette région, les tourbières et les autres réserves de carbone essentielles pour la planète. 

« Nous entendons consolider cet engagement au cours des prochaines années, en cherchant à augmenter le financement et les investissements provenant d’un large éventail de sources publiques et privées, tout en améliorant les aspects coordination, efficacité et accessibilité de ces initiatives. Nous invitons également d’autres donateurs à accroître significativement leur soutien à la protection et à la gestion durable des forêts du Bassin du Congo », expliquent les ministres et représentants de ces pays et organisations.

Ils l’ont fait savoir en référence à la Déclaration des dirigeants de Glasgow sur les forêts et l’utilisation des terres du 2 novembre 2021 et à la promesse par laquelle ils s’engagent à « œuvrer collectivement pour stopper et inverser la perte de surfaces forestières et la dégradation des terres à l’horizon 2030 tout en assurant un développement durable et favorisant une transformation rurale inclusive ».

Ces pays et organisations reconnaissent les biens et services écosystémiques dérivés des forêts du Bassin du Congo en Afrique centrale, deuxième plus grande forêt tropicale au monde. Cette reconnaissance porte également sur leur contribution essentielle à l’atténuation des changements climatiques mondiaux, aux précipitations dont bénéficient largement l’agriculture africaine, à la production hydroélectrique, à la préservation de la biodiversité et à la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris, dont la poursuite des efforts visant à limiter la hausse de température planétaire à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels. 

« Elles constituent les bases du développement durable, sont essentielles à la préservation des moyens de subsistance et à la culture des peuples autochtones et communautés locales », disent-ils. 

Ils reconnaissent « que les progrès accomplis dans la lutte contre les facteurs systémiques à l’origine de la perte de surfaces forestières en Afrique centrale continueront de nécessiter un leadership de haut niveau, intersectoriel de la part des pays boisés d’Afrique centrale, mesuré sur la base de la réduction des pertes de surfaces forestières tout en répondant aux besoins locaux de développement économique durable et en mettant en œuvre des principes de gestion durable des ressources naturelles ».

Les efforts ne sont pas suffisants, concluent-ils.  Ils notent qu’une mobilisation substantielle des ressources nationales et une aide financière à long terme de la communauté internationale s’imposent de la part des secteurs public et privé, tout en tenant compte de l’importance des cadres d’entreprises et de gouvernance propices aux investissements.

Bien plus, ils reconnaissentsque le maintien et le renforcement de la protection, de la gestion durable et de la restauration nécessitent un surcroît de financement provenant de sources publiques et privées, compte tenu des biens et services fournis par les forêts du Bassin du Congo et de leur importance cruciale pour atteindre les objectifs locaux, régionaux et internationaux en matière de climat, de biodiversité et de développement, tout en reconnaissant également que des formes de soutien plus efficaces, efficientes et accessibles seront nécessaires pour aider les pays de cette région à mettre en œuvre des stratégies de développement ancrées dans la volonté de préserver ces précieuses forêts.