Grève des enseignants : à la reprise du dialogue entre le gouvernement et le ban syndical, Tony Mwaba a invité les participants au patriotisme pour un atterrissage en douceur

Manifestation des enseignants en grève
Manifestation des enseignants en grève

Le gouvernement et le ban syndical de l'Enseignement primaire secondaire et technique (EPST) ont repris le dialogue  ce jeudi 28 octobre pour reévaluer l'accord de Bibwa signé en 2019. Cette énième rencontre cherche à répondre aux attentes des enseignants pour la reprise des activités scolaires, qui souffrent de son effectivité depuis le 4 octobre dernier, date de la rentrée scolaire. 

Cette fois, c'est à Kisantu dans la province du Kongo central que le gouvernement et les syndicalistes vont tenter de trouver un compromis sur les revendications des enseignants.  A l’ouverture de cette rencontre, le ministre de l'EPST, Tony Mwaba, a invité les participants à un sens de patriotisme pour parvenir à des pistes des solutions. 

" J'en appelle au sens de responsabilité et au patriotisme de chacun de participant, puisque la RDC sera en danger tant que nos enfants qui sont l'avenir de la patrie n'auront pas suivi convenablement les enseignements tels qu'inscrits au problème scolaire. Face à un environnement socio-économique précaire causé par la crise sanitaire mondiale, qui a bouleversé le calendrier scolaire 2019-2020 et 2020-2021, les activités pertinentes qui étaient déjà dans le pipeline ont connu de sérieuses perturbations empêchant ainsi leurs accomplissements. Pour cette raison, j'invite chacun de nous à prendre place dans le bateau de changement des mentalités et de lutte contre les antivaleurs d'une part, et d'autre part, à faire preuve de patriotisme et responsabilité en travaillant avec sagacité dans la recherche des pistes des solutions en vue de conserver la gratuité de l'enseignement et d'accroître la qualité de l'enseignement ", a déclaré Tony mwaba lors des accises.

Et de poursuivre : 

" Le ban syndical n'avait pas cru à la bonne foi du gouvernement et a déclenché des mouvements de grève jusqu'à ce jour. Le ban syndical que j'avais personnellement reçu, avait souhaité faire la réhabilitation des quatre enseignants désactivés et ces assises constituent un cadre de réflexion et des propositions des pistes des solutions et donc le gouvernement voudrait donc savoir de la part du ban syndical si les préalables du gouvernement à savoir l'observance des enseignements dans tous les établissements scolaires se déroule aussi normalement pour nous permettre d'engager ce dialogue pour un atterrissage en douceur ". 

Ces assises se déroulent en présence du Vice-premier ministre, ministre de la fonction publique, Jean Pierre lihau, représentant le Premier ministre. Les pourparlers entre le gouvernement et le ban syndical de l'EPST étaient interrompus le 30 septembre dernier faute de compromis et ce, malgré l'ajout de 40.000 FC que le gouvernement avait décidé sur le salaire de chaque enseignant. Le ministre de l'EPST avait lancé, le 4 octobre dernier, la rentrée scolaire mais les enseignants ont refusé de revenir estimant que les 40.000 FC ajoutés étaient peu significatifs.

Pour rappel, réuni à Bibwa, dans la banlieue de Kinshasa, le gouvernement et le ban syndical avaient conclu l’accord dit de Bibwa pour le paiement des salaires de nouvelles unités et non payés. La reprise des échelons et grades des enseignants sur les listes de paie supprimées par le Service de Contrôle et de la Paie des Enseignants (SECOPE) mais aussi l’audit de ce dernier.  Les syndicalistes avaient aussi plaidé pour que le taux soit réduit à 5% pour l'impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) sur les primes permanentes. Ils avaient également rappelé au gouvernement représenté par la primature, le ministère du budget, de la fonction publique, de l’emploi travail et prévoyance sociale, son engagement à octroyer un salaire de 150 USD au huissier tel que repris dans le cahier de charge de septembre 2018 de l’intersyndical national de l’administration publique (INAP).

Ivan Kasongo