Félix Tshisekedi, en sa qualité du Président en exercice de l'Union Africaine et Antony Blinken, Secrétaire d'État américain s'accordent pour exiger un retour au leadership civil du gouvernement au Soudan. Ceci ressort de leur échange téléphonique ce mardi à la suite du coup d'état militaire perpétré contre le gouvernement de transition dirigé par les civils au Soudan.
« Ils ont discuté de leurs préoccupations communes sur les implications envers la démocratie et la stabilité au Soudan et dans la région. Étant donné le leadership du président Tshisekedi en tant que président de l’Union africaine, ils se sont accordés sur le besoin d’un retour à un gouvernement de transition dirigé par des civils, conformément à la déclaration constitutionnelle de 2019 négociée par l’Union africaine », rapporte un communiqué de l'ambassade des USA en RDC publié ce mercredi 27 octobre.
Deux jours après le coup d'État militaire, rapporte France 24, les manifestants soudanais continuent de protester pour exiger le retour du gouvernement de transition. Ils veulent que l'ensemble des autorités civiles de transition soient rétablies dans leurs fonctions. Les manifestants bloquent par milliers les principaux axes de Khartoum sous une nuée de drapeaux soudanais et aux cris de « Non au pouvoir militaire ».
Le général soudanais Abdel Fattah al-Burhane a dissous lundi, les autorités du gouvernement de transition dont la quasi-totalité des membres civils est déjà aux mains de l'armée. L'état d'urgence a été décrété alors que des tirs ont fait sept morts et 140 blessés parmi les milliers de manifestants pro-démocratie.
Le Premier ministre Abdallah Hamdok, son épouse, nombre de ses ministres et tous les membres civils du Conseil de souveraineté, plus haute autorité de la transition ont été arrêtés par des militaires, tôt lundi.
Clément Muamba