CENI : pour Célestin Musao, l'entérinement de Denis Kadima est une "volonté manifeste et la stratégie d'un camp politique d'orchestrer une parodie électorale en 2023"

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Célestin Musao

Le député national Célestin Musao dénonce l'entérinement par l'Assemblée nationale des animateurs de la commission électorale nationale indépendante (CENI), notamment avec Denis Kadima comme président de CENI, dont sa candidature qui est contesté par la conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l'église du Christ au Congo (ECC),  l'ensemble pour la République de Moïse Katumbi, ainsi que le front commun pour le Congo (FCC) de Joseph Kabila.

Pour l'ancien rapporteur de la chambre basse du parlement, c'est au président Tshisekedi de prendre ses "responsabilités historiques", en refusant d'accepter cet entérinnement.

"La balle est désormais dans le camp du chef de l'Etat qui est placé devant ses responsabilités historiques. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, nous revoici devant le cas de figure du rejet autrefois de l'entérinement de Ronsard Malonda. Les juristes parleraient d'une jurisprudence. Nos regards restent donc rivés vers la présidence d'où nous attendons impatiemment l'arbitrage juste, contrairement au spectacle hideux livré par le bureau de notre chambre basse", a dit le professeur Célestin Musao.

Et de poursuivre :

"La communauté nationale est unanime, s'agissant de l'impérieuse nécessité, d'organiser dans le délai constitutionnel, les élections générales, apaisées, crédibles et transparentes en 2023. De ce qui précède, nous sommes tous d'accord, qu'il faille mettre en place un bureau de la CENI légitime. Le forcing dans la mise en place des animateurs de cet organe d'appui à la démocratie ne peut qu'être appréhendé comme la volonté manifeste et la stratégie d'un camp politique d'orchestrer une parodie électorale en 2023. La communauté nationale n'est pas malheureusement dupe pour se laisser faire lâchement".

L'Assemblée nationale a entériné 12 sur 15 membres de la nouvelle Commission électorale nationale indépendante (CENI) après l'adoption du rapport de la commission chargée d'examiner les dossiers individuels des candidats.

Trois postes réservés à l'opposition sont restés vacants. L'opposition dénonce la manière dont le processus s'est déroulé dans le cafouillage dans le seul but de mettre en place une commission électorale nationale indépendante aux ordres. Ensemble pour la République via ses groupes parlementaires MS-G7 et AMK et Alliés a également dénoncé la même chose et n'a pas désigné officiellement ses délégués mais un de ses élus a été désigné au poste de rapporteur adjoint.

Ivan Kasongo