Transport à Kinshasa : les tricycles roulent allègrement sur les grandes artères malgré l’interdiction

Photo d'illustration
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À Kinshasa, plusieurs mesures ont été prises depuis janvier pour réguler le secteur de transport routier dans la capitale. Curieusement, aucune d’entre elles n’a été observée à la lettre. La dernière en date est celle qui défendait l’accès des tricycles sur les grandes artères au regard des accidents qu’ils occasionnent, mais ils sont toujours présents, et sans inquiétude.

Sur le boulevard Lumumba, principale et unique route qui débouche sur l’aéroport international de N’djili, ces véhicules dont l’Etat n’a jusque-là pas encore défini le mode de travail, sont visibles et parquent ça et là sous les yeux impuissants des agents de l’ordre.

Appréciés par certains Kinois en raison sa petitesse à se faufiler dans les embouteillages, permettant aux passagers d’inspirer l’air, ces tricycles, dénommés « moto ya trois pneus » ou « moto gizi » à Kinshasa, font fi du code de la route et sont à la base de plusieurs cas d’accident de route après les motos à deux pneus. Ils prennent régulièrement le sens contraire et perturbent le trafic.

Fin novembre dernier, le ministre provincial des transports avait interdit l’accès des motos sur la commune de la Gombe, précisant néanmoins les axes où ces derniers doivent faire ce qu’il avait appelé la dépose-reprise. Pour les tricycles, dont il avait interdit la circulation sur les grandes artères, des sanctions, comme pour les motos à deux pneus, ont été annoncées. Jésus-Noël Sheke disait dans un communiqué que les tricycles qui seraient trouvés sur les grandes artères, verront leur autorisation de transport suspendue pendant 15 jours, et vont devoir payer 500.000FC, assortis de frais de fourrière.

Depuis l’accession de Daniel Bumba à la tête de la ville de Kinshasa, tant de mesures ont été prises pour mettre de l’ordre dans le secteur de transports en commun, notamment la fixation des prix des courses. Jusqu’à preuve du contraire, aucun conducteur n’observe la décision du gouverneur. Des mesures contraignantes ont été annoncées, mais jamais appliquées pour astreindre les tenanciers des bus et taxi bus à se conformer. 

Samyr LUKOMBO