Kinshasa : « ce n’est qu’hier qu’on a véritablement senti l’engouement sur le marché », témoigne un vendeur des fournitures scolaires

les fournitures scolaires exposées sur le marché/Ph. droits tiers

Un communiqué du secrétariat général de l’Enseignement primaire secondaire et professionnel (EPST) publié jeudi 30 septembre dernier, confirme la rentrée scolaire 2021-2022 pour ce lundi 4 octobre sur l’ensemble du territoire national. Mais sur le terrain, on ne sait encore à quoi va ressembler ce premier lundi du mois d’octobre 2021.

En effet, outre les revendications des enseignants à travers leur ban syndical après les travaux au sein de la commission paritaire avec le gouvernement, du côté des parents aussi, il s’observe quelques inquiétudes qui auraient pour cause la durée très réduite des vacances des élèves (1 mois) ce qui ne leur permet pas de bien préparer la nouvelle rentrée scolaire.

Cela se fait remarquer sur le marché dans l’achat des fournitures scolaires. ACTUALITE.CD a interrogé quelques vendeurs au marché central et au niveau de Rond-point Ngaba, qui confirment une vente timide des fournitures scolaires durant toute cette période des vacances.

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Monsieur Laurent, vendeur des objets classiques au Rond-point Ngaba, fait savoir que ce n’est qu’à peine ce vendredi 1er octobre qu’il s’est véritablement observé l’engouement des parents sur le marché pour acheter des fournitures scolaires de leurs enfants et ce, à quelques trois jours de la rentrée scolaire.

 « Depuis le début des vacances d'un mois, les parents ne bougeaient pas. Mais lors de cette dernière semaine et surtout aujourd’hui (vendredi 1er octobre, ndlr) nous avons senti que la vente a vraiment évolué.  Les parents ont compris qu'ils étaient dans l'obligation de payer les fournitures pour leurs enfants. C'est pourquoi ils se sont lancés malgré le fait que les vacances ont été très courtes. En tant que parent aussi, nos enfants ont droit à l'éducation. C'est important de les mettre dans des bonnes conditions pour bien étudier », a-t-il confié à ACTUALITE.CD.

Le problème de la hausse des prix de ces fournitures est aussi signalé en même temps.  

« La vente n'est plus la même comme les années précédentes. Les parents se plaignent et disent que les objets sont trop chers mais ce n'est pas de notre faute. Là où nous achetons en gros, ce n'est plus les mêmes prix et qu’allons-nous faire ? Nous sommes aussi parents, nous comprenons le souci des autres parents. Mais cela est loin de notre volonté », a dit Mado, vendeuse des uniformes au grand marché.

Toujours au Rond-point Ngaba, Jeanne, vendeuse des uniformes tente de justifier ces faibles recettes et trouve des raisons ailleurs : « dans des écoles, on vend les uniformes déjà cousues. Nous, qui vendons en détail, nous sommes foutus puisque les écoles vendent déjà les uniformes aux parents d’élèves. L'Etat doit interdire la vente des uniformes dans des écoles », s’est-elle exprimée sur ACTUALITE.CD à propos de ce phénomène qui, du reste, ne date pas d’aujourd’hui.

Il faut signaler que la journée de ce samedi 2 octobre, visiblement la dernière avant la rentrée de lundi, était très mouvementée dans les deux marchés. L’affluence des parents à la recherche des fournitures scolaires pour leurs enfants était très remarquable.

Divine MBALA, stagiaire UNIKIN