Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a défendu la diplomatie « America First » lors de sa conférence de presse de fin d’année, affirmant que des engagements signés mais violés entre la République démocratique du Congo RDC et le Rwanda donnent désormais aux États-Unis des leviers pour faire pression sur les parties.
« Dans le cas de la RDC et du Rwanda, nous avons des engagements signés des deux côtés. Ils ne sont pas respectés, mais au moins ils existent. Nous pouvons demander des comptes et pousser au respect de ce qui a déjà été accepté », a déclaré M. Rubio. Il a précisé que Washington avait également sollicité des élus républicains et démocrates du Congrès afin qu’ils engagent leurs propres discussions avec les dirigeants concernés, soulignant un intérêt bipartisan sur ce dossier.
Les propos du chef de la diplomatie américaine s’inscrivent dans la continuité de la position exprimée par les États-Unis lors du renouvellement du mandat de la Monusco, le 19, au Conseil de sécurité de l’ONU. À cette occasion, la représentante américaine pour les affaires politiques, Jennifer Locetta, a jugé insuffisant l’engagement du M23 de se retirer de la ville d’Uvira.
« Le M23 doit immédiatement se retirer à au moins 75 kilomètres d’Uvira et se conformer à l’ensemble de ses obligations prévues par l’accord-cadre », a-t-elle déclaré, condamnant l’avancée du groupe armé dans la zone ainsi que le soutien du Rwanda, qu’elle a estimé contraire aux accords de Washington.
Mme Locetta a réaffirmé l’attachement des États-Unis aux accords de Washington et au processus de Doha, appelant à leur plein respect par les parties, et soulignant que la Monusco, dans le cadre de son mandat renouvelé, pourrait appuyer leur mise en œuvre