Le siège des éditions Miezi reçoit, ce samedi 2 octobre, dans le cadre de sa programmation culturelle, un show case de Slam avec l’artiste Slameur microMéga Le Verbivore. Il déclamera ses textes poétiques en tant que parole parlée et seront accompagnés de musique, un peu de mise en scène pour faire passer les messages auprès du public d’une manière plus vivante. Le spectacle est prévu à 16h, sur le croisement des avenues Saïo et Sport, dans la commune de Kasa-Vubu.
À ACTUALITÉ.CD, microMéga a reconnu que le but essentiel du slam n’est pas de déclamer simplement des poèmes mais, c’est de délivrer, par les moyens de la poésie, des messages utiles à la société et de participer ainsi à la vie de la démocratie et à l’exercice de la liberté d’expression, ce qui requiert l’écoute attentionnée du public.
« Le slam est un art qui demande de l’attention des auditeurs. Les soirées slam sont des soirées particulières où l’on vient principalement pour écouter et réfléchir, même si on doit aussi s’y détendre. Pour les soirées slam, l’écoute des textes déclamés reste l’activité majeure. Je crois que la société congolaise a besoin de consommer suffisamment l’art conscient, basé sur la littérature et la réflexion pour évoluer », a-t-il dit.
L’activité, organisée pour faire une sorte de retour du slam sur scène après la longue période de répit forcé par la pandémie de Covid-19, verra des prestataires faire des slams qui font réfléchir tout en divertissant, mais aussi sur d’autres thèmes comme l’amour. microMéga reviendra sur certains sujets d’actualité, avec des textes déclamés dans le cadre de ses chroniques slam de tous les samedis matin. Il prévoit également des textes tirés de son recueil des poèmes et de son album sur lesquels il est en train de travailler.
Un moment de scène ouverte de Slam, pour donner la parole aux autres slameurs et slameuses, afin que le public soit édifié et diverti par plusieurs talents, avant la montée sur scène de microMéga qui se surnomme l’autorité orale, une manière pour lui de titiller le pouvoir actuel, de lui rappeler de ne pas commettre l’erreur de confondre les hommes avec les institutions, le président avec la république, car, dit-il, le peuple, c’est la mer, les tempêtes peuvent l’ébranler, mais jamais le faire disparaître.
Emmanuel Kuzamba