RDC : « cette confirmation est pour moi une grande responsabilité », Paola Kuntonda

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Déterminée, altruiste et discrète, Paola Kuntonda est désormais la première suppléante du député national Albert Fabrice Puela. La jeune femme  a fait ses débuts en politique en tant qu'assistante parlementaire. Après un parcours scolaire sans faute, elle fait son entrée dans la sphère politique congolaise où elle entend porter haut la voix des jeunes et des femmes. Entretien


Bonjour Madame Paola Kuntonda et merci surtout d’avoir accepté de nous accorder de votre temps. Vous avez récemment été confirmée première suppléante du député national, Albert Fabrice Puela. Pouvez vous revenir sur le processus de votre désignation ? 


Paola Kuntonda : pour la petite histoire, c'est depuis le dernier trimestre de l'année 2015 que j’ai intégré le cabinet de Me Albert Fabrice Puela où j'exerçais en tant qu'assistante parlementaire. A la veille des dépôts des candidatures pour les élections de 2018, au cours d'une séance de travail habituelle le sujet  de ma candidature a été abordé. La place de 1ère suppléante à la députation nationale m'a été proposée. 


Comment avez-vous accueilli la nouvelle de votre confirmation par l’Assemblée Nationale ? 


Paola Kuntonda : cette confirmation est pour moi une grande responsabilité du fait même de la personne remplacée. Je parle ici de son hyperactivité, de sa pro activité et de la confiance que nombreux ont placés en  en lui (Albert Fabrice Puela Ndlr).


Quelles sont vos ambitions pour ce poste ? 


Paola Kuntonda : représenter valablement les matadiens qui nous ont indirectement élus en particulier et le peuple congolais en général, en prenant une part active aux discussions et débats qui seront abordés dans le cadre de l'exercice de notre mandat. Proposer des lois et faire usage, s'il le faudrait, des moyens d'information et de contrôle parlementaire.


Vous êtes jeune et vous venez de faire concrètement une entrée active sur la scène politique congolaise confrontée notamment à la corruption, l’intolérance, nomadisme et transhumance politiques, et plusieurs autres maux. Comment comptez-vous y faire face ?


 Paola Kuntonda : c'est vrai que ces choses font partie de notre scène politique, mais on peut y faire face en conservant les valeurs et principes qui nous ont été inculqués de par notre éducation et notre formation.

  
Vous êtes également membre du parti politique ARREN (Action de rassemblement pour la Reconstruction et l'Edification nationales). Pouvez-vous nous parler des objectifs de votre parti ainsi que de votre parcours en politique ? 


Paola Kuntonda : L’ARREN poursuit comme objectifs : le triomphe de l'excellence sur la médiocrité, la lutte pour une bonne éthique et une bonne gouvernance, mettre le savoir-être au service des autres, promouvoir une démocratie moderne et une justice distributive républicaine, (...). Comme dit précédemment, c'est en 2015 que j'ai fait mon entrée dans le milieu politique congolais, mais dans l'ombre. En 2015, nous étions au sein du parti RECO (Renaissance du Congo) dans lequel nous avions eu à travailler avec plusieurs autres partis politique au sein de la Dynamique de l'opposition et le RASSOP avant de quitter RECO en 2018 à travers la création des regroupements politiques et de pouvoir intégrer l'ARREN. 


Après toutes ces années en politique, quels défis rencontrent les jeunes dans ce secteur selon vous ? Comment faudrait-il y remédier ?  


Paola Kuntonda : En tant que jeune, nous faisons face à plusieurs défis en politique. Mais, j'aimerai me limiter sur celui que je considère être  le principal :  se faire accepter à sa juste valeur. Pour y remédier, je pense que les aînés doivent donner un peu plus de chance/d’ouverture à la jeunesse et aussi donner le temps qu'il faut à la jeunesse pour qu'elle s'exprime et se fasse découvrir. Je souligne le fait que les jeunes aussi ont leur part de responsabilité.


En dehors de la politique, avez-vous un autre domaine de prédilection ? 


Paola Kuntonda : la politique rime avec les moyens financiers et ce qui fait défaut aux femmes dans ce domaine c'est justement le manque d'autonomie financière. Comme autre domaine de prédilection, je dirai l'entreprenariat.


Trois mots qui vous caractérisent ? Et pourquoi ? 


Paola Kuntonda : altruisme, détermination et discrétion. C'est ce qui me définit le plus et mes proches ne me contrediront pas. Autrui passe avant moi, je ne m'arrête pas en chemin quand je suis convaincue d'une chose, j'estime que tout n'est pas à mettre à la disposition de tout le monde.


Vos projets d’avenir ?

 
Paola Kuntonda : les projets j'en ai plein pour l'instant mais j'estime qu'il faudrait les mûrir assez avant de les rendre public.


Paola Kuntonda a fait des études primaires au Complexe Scolaire Anuarite de Lubumbashi, ensuite à l'École du Poste Miba de Mbujimayi pour les finir au Groupe scolaire Vuvu Kieto des Sœurs de la charité de Jésus et Marie de Matadi.

Elle a obtenu son diplôme d'état 2009 en électronique industrielle au Collège Ntetembwa des frères des Écoles chrétiennes à Matadi.

En 2015, elle a fait des études supérieures à l'Institut Supérieur Pédagogique et Technique de Kinshasa (ISPT-Kin), une année de préparatoire, graduat en Électronique industrielle et une licence en Télécommunications.

Propos recueillis par Prisca Lokale