RDC : reprise très timide des activités à Butembo après dix jours de paralysie suite aux manifestations anti-Monusco

 Les vendeuses des céréales à Butembo/Ph ACTUALITE.CD

Reprise timide des activités ce vendredi 16 avril en ville de Butembo (Nord-Kivu), après plus de dix jours de paralysie suite aux manifestations exigeant le départ de la mission de l’ONU au Congo (Monusco) et la fin des tueries.

Sur avenue Kighombwe et environs, des officines pharmaceutiques ont ouvert leurs portes. Il en est de même pour le petit commerce de vivres. Des vendeurs des légumes, des fruits, des céréales et des tubercules étaient visibles à partir de l’avant-midi le long des rues et avenues environnant le marché central de Butembo, alors que pendant les journées de grève, ils n’étaient visibles qu’au marché, soit le soir le long des rues.

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Quelques shops de transaction de monnaie mobile ont ouvert, alors que certaines banques ont fonctionné à guichet fermé.

Magasins et boutiques toujours fermés

Mais aux abords de la rue Président de la République, l’ambiance est toujours timide. Les opérateurs économiques ont hésité d’ouvrir les portes de leurs boutiques et magasins pour éviter d’être la cible d’éventuels manifestants. Nombreux opérateurs économiques étaient visibles devant les portes de leurs boutiques et magasins, certains échangeant en groupuscules, d’autres se livrant au jeu d’Awalé, en attendant de voir l’évolution de la situation. 

Dans les écoles visitées par ACTUALITE.CD, notamment dans la vallée de Kavaghendi, les portes sont toujours fermées. Nombreux responsables disent envisager reprendre les activités lundi prochain, en cas de l’évolution positive des activités ce week-end. 

Après dix jours d’arrêt d’activités, certains habitants ne sont toujours pas prêts à reprendre. Car pour eux, la Monusco est là, et la paix est loin de revenir à Beni. Ils se disent même prêts à poursuivre la grève, malgré les difficultés de survie.

C’est depuis plus d’une semaine que les habitants de Butembo et Beni ont décidé de sécher les activités pour décrier la recrudescence de tueries et dénoncer la passivité de la Mission de l’ONU qu’ils accusent de ne rien faire pour protéger les civils.  

Claude Sengenya