Plus de 30 civils ont été tuées en une semaine, dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. Plusieurs de ces attaques sont attribuées aux ADF bien qu’elles ne soient pas encore clairement précisées. Brigitte Batapoa, présidente du Conseil d’administration du Collectif des femmes pour le développement intégral et la Consolidation de la paix (COFEDIP) propose des recommandations aux autorités.
« Nous avons appris qu’il y a des incursions des présumés ADF dans le secteur de Ruwenzori. Cependant, nous n’avons pas encore des précisions de la part des autorités de la ville à propos de l’identité exacte de ces personnes. Ce matin, nous avons appris qu’environs 11 personnes ont été tuées dans le même secteur. Ces actes se font à coups de hache et des machettes.» déplore- Mme Batapoa.
Coïncidence avec la prise de pouvoir de Félix Tshisekedi à l’UA
Les cas d’attaques armées ont repris à l’Est alors que le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi a pris la direction de l’Union Africaine. « A l’Est du pays, nous sommes épuisés par le nombre de morts dans nos territoires, dans nos familles. Il faut que cela s’arrête,» souligne la présidente de COFEDIP.
Et d’ajouter, « lorsque nous avons appris que le Chef de l’Etat avait pris les commandes de l’Union Africaine, nous nous sommes réjouis et nous espérons qu’il lui sera plus facile de détecter les véritables causes d’insécurité à l’Est et de pouvoir collaborer avec d’autres pays membres de l’UA pour le bien-être de la population. Nous lui proposons de s’investir dans la diplomatie pour que la paix revienne dans nos territoires.»
Néanmoins, elle assure que du coté de la société civile, les campagnes de sensibilisation continuent à être menées pour que la population accepte de collaborer avec l’armée (FARDC) et dénoncer des infiltrés.
Pour rappel, les tueries ont débuté le jeudi 4 février et se sont enchaînées dans le secteur de Ruwenzori. Les bilans se présentent comme suit : 4 civils tués à Mulwa, 16 à Mabule, 1 à Ngadu, 5 à Halungupa et 11 à Kamole près de Mwenda. Ces bilans restent provisoires car plusieurs personnes sont portées disparues dont 4 mineurs.
Prisca Lokale