Dans un point de presse tenu ce 01 février à son siège, le mouvement féministe Rien sans Les Femmes se dit préoccupé par la reconfiguration du bureau définitif de l’Assemblée Nationale et la prochaine mise en place du gouvernement issu de l’Union sacrée. RSLF rappelle au Chef de l’Etat ses promesses et exige leur concrétisation.
Dans son rôle de gardien de la parité homme-femme, RSLF déplore la violation continue des droits civils et politiques de la femme contrairement aux dispositions constitutionnelles et plaide pour le respect de ces droits.
« L’article 14 de la Constitution stipule, les pouvoirs publics veillent à l’élimination de toutes les formes des discriminations à l’égard de la femme et assurent la protection de ses droits, (…) la Femme a droit à une représentation équitable au sein des institutions nationales, provinciales et locales. L’Etat garantie la mise en œuvre de la parité homme-femme dans lesdites institutions », a épinglé le mouvement dans sa déclaration lue par Fifi Baka, point focal Kinshasa.
Cependant, poursuit-elle, « du constat fait à propos du rapport final de l’examen des candidatures à l’élection du bureau de l’Assemblée Nationale publié le 30 Janvier 2021, il se dégage que les partis/regroupement politiques n’ont pas présenté les candidatures des femmes au niveau de tous les postes notamment Président ; 1er vice-Président ; 2e Vice-Président et Rapporteur.»
Et répondant aux questions des journalistes, les membres du mouvement présents à ce point de presse ont tenu à soutenir l’élection de deux femmes retenues candidates dudit bureau.
« RSLF se voit dans l’obligation d’exiger… »
Le mouvement Rien Sans Les Femmes craint de voir le constat fait au niveau de l’Assemblée nationale engendrer des répercussions dans la composition du gouvernement de l’Union sacrée et mettre en péril les efforts fournis pour l’avancement de l’agenda de l’égalité du genre en RDC. Ainsi, il rappelle l’engagement du chef de l’Etat lors de son discours d’investiture, à contribuer efficacement à la concrétisation et à la mise en œuvre de la parité homme-femme, la valorisation du capital humain pour la promotion des jeunes et des femmes.
Et de préciser « RSLF se voit dans l’obligation d’exiger cette fois-ci la concrétisation des déclarations répétées y relative. ».
Aux partis et regroupements politiques, le mouvement recommande d’intérioriser les engagements légaux pris par l’Etat en ce qui concerne la parité homme-femme ainsi que d’aligner et appuyer les candidatures féminines compétentes aux postes de prise de décision à tous les niveaux des institutions et même dans leurs partis/regroupement politique.
Prisca Lokale