Ituri : une dizaine de personnes interpellées et des armes saisies au cours d'un bouclage à Bunia

Illustration/des chargeurs garnis des munitions rendus par les miliciens à l'armée à Masisi/ Ph Jonathan Kombi ACTUALITE.CD

Treize (13) personnes dont un policier et un militaire ont été interpellées lors d’un bouclage mixte mené par la police et l’armée la nuit de mardi au mercredi 13 janvier au quartier Hoho, dans la ville de Bunia.  C’est le commandant de la Police nationale congolaise dans cette ville, le major Abel Mwangu qui donne la nouvelle.

L’officier affirme que cette opération vise à éradiquer la criminalité urbaine mais aussi des groupes armés qui inquiètent la ville et ses environs. Des armes à feu et des effets militaires ont été saisis au cours de ce bouclage.

« Les unités mixtes de la police nationale congolaise et des FARDC avec les services spécialisés ont mené une opération de bouclage dans l'objectif de lutter contre l'insécurité et le banditisme urbain. Nous avons interpellé 13 personnes dont un policier, un militaire et une femme d'un policier. Nous avons saisi 2 armes AK 47 et 47 munitions et des effets militaires notamment les tenues et les opérations d'enquêtes sont en cours pour détecter les fautifs et libérer les innocents », a dit à la presse le commandant de la PNC à Bunia.

Cette opération sera menée également dans d'autres quartiers de la ville.

« Nous informons l'opinion publique que les opérations de bouclage vont continuer dans la ville et ses environs et les opérations militaires sont également en cours pour éradiquer les activités qui sont organisées par des groupes armés dans la province. Nous recommandons à la population la vigilance et la dénonciation de tout cas suspect », a ajouté le major Abeli Mwangu qui invite la population à « éviter de communautariser les problèmes sécuritaires par des messages de xénophobie ».

Les habitants de Bunia et environ vivent actuellement dans une psychose après une attaque des miliciens de force patriotique intégrationniste du Congo (FPIC) communément appelé Chini ya kilima la nuit du 6 au 7 janvier. Tout était parti d'un bouclage mené par l’armée et la police dans le village Lengabo situé à une dizaine de kilomètres de Bunia où 67 personnes soupçonnées d'appartenir à ce groupe armé ont été interpellées pour des enquêtes. Un groupe de jeunes parmi lesquels des miliciens avaient protesté le lendemain avant de s'infiltrer dans la ville, troublant ainsi la quiétude.

Franck Asante, à Bunia