Ituri : le commissaire divisionnaire adjoint Philémon Yav sollicite la collaboration de la population pour lutter contre l’insécurité notamment à Bunia et ses environs

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Le commissaire divisionnaire adjoint Philémon Yav chargé des opérations et administration de la Police Nationale Congolaise (PNC) est en mission à Bunia, chef-lieu de l'Ituri. Il a appelé mercredi la population de cette province à une collaboration avec les forces de l’ordre afin d’éradiquer l'insécurité notamment dans la ville de Bunia et ses environs suite à l’activisme des groupes armés.

« Nous n'allons pas délivrer Bunia par miracle mais plutôt par la collaboration entre la population et les forces de l'ordre. Entre les forces de l'ordre et les autorités politico-administratives, c'est ainsi qu'ensemble nous allons bouter dehors ceux-là qui sont en train de nous gêner », a-t-il indiqué après un échange avec le gouverneur intérimaire, Shalo Dudu.

Il a aussi eu des mots à l'endroit des membres des groupes armés qui écument l’Ituri.

« Ces miliciens sont nos frères, nous les invitons à venir vivre avec nous, c'est-à-dire à déposer les armes pour que nous restions ensemble et que nous passions rapidement au développement de la province de l'Ituri », a-t-il lancé.  

L’Ituri attend toujours accueillir le programme de désarmement, démobilisation, réinsertion communautaire et stabilité (DDR-CS) qui, d’après le Chef de l'Etat, est en phase de finalisation. Plus de 1000 combattants de CODECO se sont engagés pour la paix dans le territoire de Djugu. Plus d’un millier d’autres miliciens de la FRPI sont aussi concernés par ce programme dans le territoire d’Irumu.

Mais pendant ce temps, les habitants de Bunia et environ vivent actuellement dans une psychose après une attaque des miliciens de force patriotique intégrationniste du Congo (FPIC) communément appelé Chini ya kilima la nuit du 6 au 7 janvier. Tout était parti d'un bouclage mené par l’armée et la police dans le village Lengabo situé à une dizaine de kilomètres de Bunia où 67 personnes soupçonnées d'appartenir à ce groupe armé ont été interpellées pour des enquêtes. Un groupe de jeunes parmi lesquels des miliciens avaient protesté le lendemain avant de s'infiltrer dans la ville, troublant ainsi la quiétude.

Franck Asante, à Bunia