Goma : les autorités appelées à interdire la circulation des motos à partir de 19H00 pour lutter contre l’insécurité

Une partie du boulevard Kanyamuhanga comprise entre rond-point singers et rond-point chukudu en ville de Goma/Ph Ley Uwera ACTUALITE.CD

La proposition est des associations des changeurs de monnaie de Goma qui ont pris part jeudi dernier au conseil provincial de sécurité sur invitation du gouverneur Carly Nzanzu Kasivita. En effet, les cambistes paraissent les plus ciblés par les hommes armés dans la ville de Goma. Depuis février dernier, 8 parmi eux ont été abattus presque dans des mêmes conditions.  

Dans le cadre de lutte contre l’insécurité, les associations des cambistes ont proposé à l’autorité provinciale du Nord-Kivu l’interdiction de la circulation des motos à partir de 19H00. C’est une mesure qui avait déjà été appliquée dans le passé à Goma. 

« Nous remercions le gouverneur pour cette invitation en rapport avec les tueries dans la ville de Goma particulièrement l'assassinat des cambistes. Les autorités ont demandé notre idée pour restaurer la paix dans la ville. Quand il y avait la mise en application de la mesure interdisant la circulation des motos à partir de 19h, il n’y avait pas d'insécurité dans la ville, aucun assassinat, voilà pourquoi nous avons demandé à l'autorité de prendre encore cette décision pour sécuriser non seulement les changeurs de monnaie mais aussi toute la population.  Nous demandons par cette même occasion aux cambistes de bien vouloir clôturer le travail chaque jour vers 17h pour leur sécurité », a dit à ACTUALITE.CD Nzala Kamabu Fiston, président du Rassemblement des cambistes du Nord-Kivu (RACANOKI).

A propos de voix qui laissent entendre qu’un prétendu conflit entre les associations des cambistes serait à la base des meurtres de leurs membres, M. Kamabu répond :

« Il n’y a aucun conflit entre les 3 associations (Acanoki, Micanoki et Racanoki). Les personnes sont en train de faire les montages pour effacer les traces des criminels qui ciblent les changeurs de monnaie, ceux qui pensent que nous nous tuons entre nous n’a pas apporté de preuves. Nous avons aussi remarqué que maintenant c’est tout le monde qui change la monnaie, nous voulons que l'autorité nous aide à mettre de l'ordre dans ce secteur. »

Le dernier cas de meurtre d’un cambiste remonte au 12 octobre dernier. La victime était tuée devant son domicile au quartier Katindo, dans la commune de Goma. Les bourreaux qui étaient sur une moto avaient pris fuite et n’ont jamais étaient retrouvés. 

Yvonne Kapinga