La rentrée judiciaire a lieu ce jeudi en RDC. Une audience solennelle et publique est organisée à cet effet au siège de la Cour de cassation à Kinshasa en présence de plusieurs personnalités du secteur et des représentants de plusieurs institutions.
La veille de cette rentrée, Felix Tshisekedi avait reçu les membres du bureau du Conseil supérieur de la magistrature. Une audience accordée dans un contexte de mésentente avec le président du Sénat et la présidente de l’Assemblée nationale, sur la nomination de deux juges constitutionnels par ordonnance présidentielle.
Le Chef de l’Etat semble tourner la page. « J’ai du mal à imaginer que des réformes opérées dans le secteur de la justice soient assimilées à un casus belli (…). Le sort des deux juges est scellé dans la mesure où ils n’ont pas exercé leur recours dans les normes. En refusant d’accepter leurs nouveaux postes, ils ont mis leur carrière en berne », avait déclaré Félix Tshisekedi au cours d’une interview à Bruxelles.
Recevant mardi dernier, Jeanine Mabunda Lioko et Alexis Thambwe Mwamba, le président de la République avait réitéré sa position. L’entretien s’était achevé sans qu’un compromis n’ait été trouvé. Les deux speakers ont affirmé « leur attachement au respect des textes et par conséquent se sont engagés à poursuivre la réflexion dans l’optique de rechercher des solutions idoines et respectueuses de la Constitution du 18 Février 2006, des lois et règlements nationaux pour la sauvegarde des acquis démocratiques nés de l’alternance politique historique de 2019 ».
Mais pour Jean-Paul Mukolo Mpolesha, procureur général près de la Cour constitutionnelle a.i et chef de la délégation, Félix Tshisekedi n’est pas en faute. Selon lui, « toutes les procédures suivies sont légales ». Il a également laissé entendre que les deux magistrats pourront prêter serment dans les prochains jours.