Kinshasa : vente très timide des fournitures scolaires sur les marchés à deux semaines de la rentrée des classes fixée au 12 octobre

les fournitures scolaires exposées sur le marché/Ph. droits tiers

La rentrée scolaire 2020-2021 est fixée pour le lundi 12 octobre prochain sur toute l’étendue du territoire national. C’est ce qu’a annoncé le ministère de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST). A environ deux semaines de cette date, nous nous sommes intéressés aux préparatifs de cette nouvelle rentrée des classes. L’on sait déjà, par exemple, qu’au regard de la situation sanitaire qui prévaut actuellement dans le monde, les élèves des classes montantes n’ont pas repris les cours suspendus au mois de mars dernier. Ils ont, comme prévu, été délibérés et proclamés sur base de la moyenne du premier et deuxième trimestre.

ACTUALITE.CD a fait le tour de quelques marchés de Kinshasa, capitale de la RDC, question de se rendre compte des préparatifs sur le terrain, concernant l’achat des fournitures scolaires. Du marché du Rond-point Ngaba au Grand marché « Zando » en passant par le marché Gambela, l’engouement n’est pas au rendez-vous, attestent à l’unisson les vendeurs.

« Bientôt 2 mois que j'ai décidé de me lancer dans le commerce des cahiers et sacs car la rentrée pointe déjà à l'horizon. Je n'ai réussi à vendre que le 1/8 de ce que j'avais acheté. Il n’y a pas de vente en tout cas, et je me demande ce que je peux encore bien faire si ça continue comme ça parce que c'est tout le capital qui est là dedans », a déclaré Grâce Kapila, vendeuse des sacs et cahiers au marché du Rond-point Ngaba.

« Je ne sais pas ce que la population veut au juste, depuis que je suis là, les gens ne font que demander le prix pour ne pas acheter et d'autres déclarent que c'est exorbitant comme prix. Avec tout le parcours que nous faisons pour faire parvenir la marchandise ici, différentes barrières que nous payons sur la route, taxes et autres, le taux de dollars, ils veulent que nous mettons ça à combien pour qu'ils achètent ? Il faut que le gouvernement revoie ces différentes taxes et le taux de dollars pour nous permettre aussi de survivre parce que nous ne dépendons que de cette vente », se plaint Messi, vendeur des objets classiques et uniformes au Rond-point Ngaba.   

« J'arrive quand même à vendre les cahiers et stylos mais y a pas vraiment engouement et j'espère que d'ici là, tout ira pour le mieux parce que ça sera déjà la rentrée et chaque parent se verra dans l'obligation de chercher des cahiers et stylos pour ses enfants même s'ils ne renouvellent pas les uniformes et autres mais pour les cahiers, ils se sentiront obligés », a dit Gemima, vendeuse des objets classiques, sacs et uniformes au marché Gambela.

« Que ça soit stylo, cahier, sac, uniforme... rien ne bouge en tout cas, il n’y a pas vente, le Covid-19 a tout emporté avec elle. On ne sait pas vivre, on est bloqué. On n’a plus rien à faire mais on garde quand même espoir tout en observant l'évolution », a déclaré Cephas, vendeur des objets classiques, sacs et uniformes au marché Gambela.

Toujours à l’absence d’un engouement assez fort, à « Zando », on note toutefois une nette amélioration de la vente comparativement aux semaines passées. 

« Ça commence quand même à bouger par rapport aux semaines passées, on a réussi à vendre la moitié de ce que nous avions acheté depuis fin confinement, nous espérons que d'ici une semaine, ça va aller », a fait savoir Christophe, vendeur des cahiers et uniformes au marché Zando.

« J'ai vendu cette semaine mais pas aussi grand-chose que ça. J'ai comme l’impression que ça commence à aller mais nous prions que ça bouge comme ça toujours bougé au rythme de toutes ces années passées », a déclaré Denise vendeuse des sacs au grand marché zando.

Rappelons que l’année scolaire 2019-2020 a, de son côté, été clôturée depuis le 10 septembre dernier. Elle a coïncidé avec le dernier jour des épreuves des examens d’Etat pour les élèves finalistes des humanités. Certains parmi ces derniers sont déjà au courant des résultats depuis ce dimanche. 78% est le taux de réussite à l'examen d'Etat 2019-2020 pour la ville de Kinshasa.

Nancy Kapinga, stagiaire UNIKIN