Kapiamba : « l'intérêt d'une collaboration harmonieuse entre la société civile et les institutions politiques est capital dans la conduite des réformes inéluctables pour une gouvernance au profit de l'intérêt général »

Georges Kapiamba, président de l'ACAJ/Ph ACTUALITE.CD

Me Georges Kapiamba, Président de l'association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) a, dans son mot de clôture du forum sur la performance dans la gouvernance de la nation, insisté sur les efforts conjoints entre l’Etat et la société civile pour que l’intérêt de la population soit mis en avant plan.

Pour lui, cette collaboration permettra aux gouvernants de connaître facilement les problèmes des gouvernés car la société civile vit avec ces derniers.

« Certaines recommandations mettent en évidence les contradictions qui peuvent naître à l'occasion de la satisfaction de l'intérêt général. En ce temps de crise aggravée par la pandémie de covid-19, les difficultés auxquelles l'Etat fait face pour garantir un accès universel de tous les citoyens à leurs droits créent encore de fossé entre les couches de la population les plus démunies et les plus aisées, alors que le budget de l'Etat dans tel environnement n'est pas à mesure de satisfaire à leurs besoins. Aussi, nous avons compris que la synergie entre gouvernants et gouvernés, est un élément crucial pour renforcer la confiance des citoyens et différents acteurs impliqués dans la recherche de la performance dans la gouvernance, dès lors, l'intérêt d'une collaboration harmonieuse entre la société civile et les institutions politiques est capital et indispensable dans la conduite des réformes inéluctables pour une gouvernance au profit de l'intérêt général », a dit Georges Kapiamba, président de l’ACAJ.

Et de poursuivre :

« La société civile reste convaincue que les autorités publiques sont les plus à même d'assurer les missions des services publics et de défendre des valeurs communes au service public. Il nous appartient à nous, organisations non gouvernementales de la société civile de nous les inciter et ce, en pratiquant un vrai dialogue social. Ce qui,  je l'avoue bien, n'est pas toujours facile. Chacun de nous le sait, ces valeurs seront d'autant plus faciles à défendre par les citoyens si ceux-ci veulent même, s'y impliquent et sont acceptés en tant que partenaires incontournables par les institutions publiques. Puisse donc que Dieu tout puissant nous donner plus de santé et des forces pour insuffler à notre pays un souffle nouveau de dynamisme, un capital de confiance mutuelle dans l'efficacité en matière de lutte contre la corruption pour une mobilisation accrue des ressources publiques à même de donner au peuple congolais les raisons de croire finalement en ces institutions et finalement espérer une aide pour ses aspirations profondes, trouver des solutions adéquates. »

Contexte

Organisé par l'association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ) en collaboration avec l'Agence de prévention et de la lutte contre la corruption (APLC), Coordination pour le Changement de Mentalité, deux structures de la présidence de la République, ce forum a regroupé les experts, la société civiles, les universitaires et les politiques qui ont échangé sur 4 thèmes : la reconstruction de l'État et profil des dirigeants, la mobilisations des ressources publiques et gestion de redevabilité, mécanisme de lutte contre la corruption, blanchiment des capitaux et détournements publics et règlement des arriérés fiscaux ou non: amnistie ou transaction?

Les orateurs dont le coordonnateur du CCM Jacques Kangudia; le DG de l'APLC; les professeurs Mabi Mulumba, Matata, Jacques Ndjoli, Nyembo Shabani, Sam Bokolombe; l'IGF Jules Alingeti, l'honorable Christophe Lutundula et les Procureurs Adler Kisula et Mathieu Kongolo ont formulé plusieurs recommandations au gouvernement.

Fonseca MANSIANGA