Marche pour le départ de Karega : Les mouvements citoyens ont finalement déposé leur mémorandum au ministère des affaires étrangères

Manifestation contre Vincent Karega/Ph ACTUALITE.CD

Malgré les entraves des policiers pendant la manifestation, les militants des mouvements citoyens ont réussi à déposer leur mémorandum au ministère des affaires étrangères afin d’exiger l’expulsion de l’ambassadeur rwandais, Vincent Karega, car disent-ils, les relations diplomatiques entre le Rwanda et la RDC sont fondées sur « l’hypocrisie. »

Pour les mouvements citoyens, cette expulsion doit intervenir « sans délai » car « Vincent Karega négationniste est désormais persona non grata sur nos 2.345million km. »

Ainsi, il demande au chef de l’Etat « de rencontrer la demande de son peuple sur le cas du négationniste Mr Vincent Karega (…) Le peuple congolais n’acceptera jamais que sa dignité soit bradée au nom d’une relation diplomatique fondée sur l’hypocrisie et la méconnaissance des crimes commis sur notre territoire »

La manifestation de ce jour consistait aussi à réclamer la mise en place d’un tribunal spécial pour juger les auteurs des crimes en RDC et l’application du rapport mapping.

« Au gouvernement de la République et toutes les institutions de la République, le parachèvement de la justice transitionnelle et tous ses corollaires afin de mettre en place le Tribunal international sur les crimes commis en république démocratique du Congo. A toutes les forces nationales avec, tous les amis de la RDC en général et le président de la République en particulier, d'accentuer le plaidoyer pour l'acceptation par tous les Etats membres des Nations unies du rapport Mapping du Haut-commissariat des Nations unies pour les droits de l'homme », disent les militants dans leur mémorandum.

La directrice du cabinet aux affaires étrangères qui a réceptionné ce mémorandum a promis de transmettre le document à la cheffe de la diplomatie congolaise.

« Je sais qu’elle est l’une des personnes qui connaissent mieux, non seulement l’histoire de votre lutte et sa valeur, elle est parmi les meilleurs personnes qui comprennent la valeur de votre lutte. Soyez sûrs que votre message sera transmis fidèlement sans enlever la moindre chose », a rassuré Pélagie Ebeka Mujangi.

Bien avant, la situation était tendue entre les policiers et les militants. Après quelques minutes de marche, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogène la marche au niveau de l’INRB. Après des négociations entre les deux parties, les militants ont pu embarquer à bord d’un bus afin d’atteindre les affaires étrangères.

C’est la deuxième manifestation du genre.  Une première manifestation anti-Karega organisée le 4 septembre dernier avait été dispersée à coups de gaz lacrymogène par la police dans la commune de Gombe. Et quelques militants étaient interpellés.

Ivan Kasongo