Kasaï-Central : trois éléments des forces de sécurité et quatre ex-miliciens Kamuina Nsapu comparaissent devant le tribunal militaire de Kananga à Luiza

Procès Kamuina Nsapu. Ph. ACTUALITE.CD

Le tribunal militaire de garnison de Kananga a ouvert le mercredi 12 août, des audiences foraines dans le territoire de Luiza, à 202 Kilomètres au sud-ouest du Chef-lieu de la province du Kasaï-Central.

Ces audiences concernent les crimes commis entre 2016 et 2017, période pendant laquelle la milice Kamuina Nsapu était très active dans cette région. Il s'agit, entre autres, des crimes de viols, meurtres ou participation au mouvement insurrectionnel.

Le tribunal a procédé, le jeudi 13 août, à l'instruction de ces différents dossiers. Quatre (4) civils sont poursuivis pour "meurtre et participation au mouvement insurrectionnel de Kamuina Nsapu". Ils auraient décapité deux élèves dans le village Ulongo dans groupement de Tuluma en territoire de Luiza (Kasaï-Central). Les incriminés ont, au cours de cette audience, rejeté en bloc toutes ces accusations.

Un deuxième cas est celui d'un policier poursuivi pour meurtre. Ce dernier reconnaît avoir tiré “involontairement” sur un garçon qui, selon lui, venait pour l'attaquer à son poste. 

Pour le ministère public, ledit policier, qui était porteur d'une arme AK47,  avait tiré sur 3 personnes causant la morte de l’une d’entre elles sur le champ à Masuika, village situé à 60 kilomètres de la commune de Luiza.

Un autre policier est poursuivi pour avoir abusé d'une fille. Le présumé bourreau a plaidé non coupable et dit n'avoir pas couché avec elle. 

Le dernier prévenu est un militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), poursuivi pour meurtre. Sa cause a été renvoyée à ce vendredi 14 août 2020. 

Il sied de rappeler que ces audiences sont financées par le Projet paix, justice, réconciliation, et reconstruction du Kasaï-Central (PAJUR) ; le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme (BCNUDH) ; le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Section appui à la justice (JSS/CAP) de la MONUSCO. Ces audiences prendront 7 jours.

Sosthène Kambidi, à Kananga