RDC : “l’origine” d’Evariste Boshab est la cause des violences à Bakuakenge (GEC)

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Le Groupe d’Etude sur le Congo (GEC), un projet de recherche basé à l’Université de New York a publié ce mardi 11 août 2020 son rapport bimestriel (avril et mai) dans lequel il affirme que les récentes violences à Bakuakenge (Kasaï) sont causées par “l’origine” du sénateur Evariste Boshab.   

En effet, GEC qui rappelle que le village natal (Tete Kalamba) de l’ancien président de l’Assemblée nationale se trouve dans la localité de Bakuakenge, disputée entre les provinces du Kasaï et du Kasaï Central.

“C’est bien l’origine d’Évariste Boshab qui constitue l’un des enjeux majeurs de la controverse entre les gouverneurs Martin Kabuya et Dieudonné Pieme autour de Bakuakenge. Tete Kalamba, le village natal de ce cacique de la famille politique de Joseph Kabila, se trouve dans la localité disputée.”, dit le rapport de GEC.

Le document affirme que si la localité de Bakuakenge est reconnue comme un village du Kasaï Central “cela aurait des implications non négligeables sur la position de l’ancien président de l’Assemblée nationale : ce dernier risquerait ainsi de perdre son influence dans le territoire de Mweka, dans la province du Kasaï, circonscription dont il est le député national depuis 2006. En effet, grâce à son ancrage à Mweka, Évariste Boshab a su prendre sous son aile et faire émerger plusieurs hommes politiques du Kasaï, notamment l’actuel gouverneur Dieudonné Pieme.”

Martin Kabuya, gouverneur déchu du Kasaï Central était arrivé en mai dernier à Bakuakenge alors que la tension était vive au sein de la communauté. Quelques semaines après, c’était le tour de son homologue Dieudonné Pieme du Kasaï s’y était également rendu.  

Les violences ont éclaté le 5 août dernier entre les communautés Kuba du groupement Bolempo de Mweka contre les populations Lubaphones de Bena Milombe de Demba suite au différend qui oppose les provinces du Kasaï et du Kasaï Central sur leurs limites. Au moins 11 personnes ont été tuées et des centaines de maisons incendiées dont celle d’Evariste Boshab partiellement détruite.