La manifestation anti-Malonda organisée ce samedi 4 juillet à Kinshasa par le Comité laïc de coordination (CLC) et les mouvements citoyens LUCHA, FILIMBI et les Congolais Debout et qui a été réprimée à coups de gaz lacrymogènes par la police est considérée par ses organisateurs comme une simple mobilisation de la population en prélude des marches à venir.
Pour Floribert Anzuluni, coordonnateur de Filimbi, la mobilisation de ce jour a connu plus de monde qu'attendu. Ce qui a poussé la foule à se diriger au Palais du peuple pour passer un mot aux élus nationaux sur l'entérinement contesté de Ronsard Malonda à la tête de la CENI.
" Il ne s'agissait pas d'une marche comme telle mais au départ c'est une campagne de sensibilisation pour préparer la population à des futures manifestations pacifiques mais nous avons eu plus du monde pour sensibiliser et donc la population a décidé d'avancer et d'aller faire passer un message directement aux députés à l'Assemblée nationale pour leur dire que nous ne sommes pas d'accord avec le forcing de monsieur Malonda", a-t-il à ACTUALITE.CD.
Il dénonce par ailleurs la brutalité avec laquelle la police les a dispersés aux alentours du palais du peuple alors qu'ils étaient encadrés par cette même police depuis la 16ème rue, lieu du rassemblement.
" Tout s'est bien passé, il n'y avait aucun problème, nous étions pacifiques, personne n'a fait preuve de violence. Nous étions en contact permanent avec les policiers. La veille j'ai personnellement parlé avec le général Kasongo. Nous avons été surpris que quand nous sommes arrivés au palais du peuple il y a eu une répression avec des gaz lacrymogènes", a fustigé Floribert Anzuluni.
Le chef de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo explique que la manifestation a été réprimée parce que ses organisateurs n’ont pas eu l’autorisation.
Ces organisations comme une partie de la classe politique ont rejeté l'entérinement du choix de Ronsard Malonda par l'Assemblée nationale jeudi dernier pour succéder à Corneille Nangaa. Ils estiment que la procédure est biaisée et que les réformes de cette institution d'appui à la démocratie est prioritaire après l'examen de son rapport général qui traîne depuis un an à la chambre basse.
L'UDPS a annoncé aussi pour le jeudi 9 juillet sa marche de protestation.
Fonseca Mansianga