Ebola: aucun lien entre les deux épidémies en cours en RDC (OMS)

ACTUALITE.CD

Il n’existe pas un lien entre les deux épidémies de la maladie à virus Ebola qui sévissent en RDC actuellement, rapporte l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’institution cite une nouvelle analyse de la séquence génétique effectuée par l'Institut national de recherche biomédicale (INRB). Cette étude a révélé que le virus Ebola nouvellement identifié circulant dans la province de l’Équateur est différent de celui qui a infecté plus de 3400 personnes dans l'est du pays.

La 11e épidémie d'Ebola déclaré le 1er juin 2020 à Mbandaka est également différente de celle qui avait frappé la région en 2018, d’après l'analyse du séquençage génétique. 

A ce stade, l’enquête est en cours pour déterminer la source du nouveau foyer, mais il est probable qu'il soit d'origine animale, note l’OMS.

« Nous ne sommes pas surpris de constater qu'il n'y a aucun lien entre l'épidémie actuelle à Mbandaka et les deux précédentes. Les foyers actuels d'Ebola sont très éloignés les uns des autres et une interdiction de vol est en vigueur en raison du COVID-19 », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l'Afrique. « Les autorités sanitaires nationales, soutenues par l'OMS et ses partenaires, ont mené une action efficace contre le virus Ebola dans l'est de la RDC, malgré d'énormes difficultés. Nous espérons que la même expertise nationale sera mise à profit pour surmonter l'épidémie actuelle à Mbandaka. »

Dr Matshidiso Moeti rappelle que le virus Ebola est endémique dans les réservoirs animaux en RDC.  

Plus de 600 personnes ont été vaccinées dans les zones de santé de Mbandaka et Wangata.

« Jusqu'à présent, 2200 doses de vaccin ont été livrées et d'autres sont attendues à la fin de la semaine.L'OMS s'est engagée à appliquer les enseignements tirés des précédentes épidémies d'Ebola, notamment en renforçant l'engagement auprès des communautés et en faisant en sorte que les autorités sanitaires locales dirigent la riposte au niveau local. L'OMS a pris contact avec les principaux groupes communautaires, tels que les chefs de communauté, les chefs religieux et les groupes de jeunes dans les zones touchées », explique un communiqué de l’OMS.