Mabunda: « Évitons de voir les conflits et les complots partout »

ACTUALITE.CD

Jeanine Mabunda Lioko Mudiayi, présidente de l’Assemblée nationale, s’est montrée conciliante ce jeudi à l’occasion de l’ouverture de la plénière sur la demande de prorogation de l’état d’urgence sanitaire qui se expire ce jeudi à minuit.

« Sur ces points précis, nous voulons encore vous rassurer que nous croyons à  l’équilibre et la séparation du pouvoir, nous croyons que le principe sacro-saint de la démocratie moderne a inspiré notre constitution et nous en sommes tous les gardiens. Chacun dans nos institutions, en menant un dialogue institutionnel, responsable, républicain, ce qui est le cas », a t-elle déclaré.

Elle a insisté sur l’union sacrée dans la lutte contre le COVID-19.

« Et donc, dans ce temps d’expression, comme nous les vivons actuellement, la démocratie Congolaise doit respirer dans toute sa normalité, en outre il nous semble vital de taire nos égos, de dépasser nos querelles du microcosme politique, d’éviter de voir des conflits et des complots partout, pour mettre en veilleuse nos différences ethniques, nos différences tribales, pour faire face à ce dangereux ennemi commun de l’humanité qu’est le COViD-19 pour le bien des Congolais », a t-elle ajouté.

Après un examen article par article, l’Assemblée nationale a voté la proposition de loi portant prorogation de l’état d’urgence. Le texte a été envoyé au sénat pour une seconde lecture.

Contexte 

Félix Tshisekedi avait officiellement saisi les deux chambres du Parlement, le 17 avril dernier, pour prolonger l’état d'urgence qui expire le 24 avril. 

Il avait par la suite signé une nouvelle ordonnance qui a permis aux deux chambres du Parlement de siéger en dépit de la mesure interdisant tout rassemblement de plus de 20 personnes pendant l’épidémie de Covid-19. 

Bémol. Ce nouveau texte précise que l'Assemblée nationale et le Sénat ne peuvent se réunir que pour statuer « sur la demande d’autorisation de prorogation de l’état d’urgence proclamée le 24 mars ». C’est cette précision qui énerve les parlementaires qui estiment que Tshisekedi n’a pas le droit de fixer l’ordre du jour aux organes délibérants. Certains crient à un présidentialisme qui ne dit pas son nom et qui limite les libertés parlementaires alors assemblée nationale et sénat sont en pleine période de session ordinaire. 

L’Assemblée nationale a d’ailleurs, ce jeudi, voté un calendrier qui intègre plusieurs autres plénières.