Néhémie Mwilanya, coordonnateur du Front Commun pour le Congo (FCC), déplore ce qu’il qualifie de « graves incidents au Centre de santé Vijana », qui se sont déroulés mercredi à Kinshasa. Il fait allusion au dossier du meurtre de l’administrateur du centre hospitalier par arme à feu tiré par un policier commis à la garde de Dolly Makambo, ministre provincial de l'Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation.
"Nous demandons que toute la lumière soit faite et que les responsabilités pénales individuelles soient établies par les juridictions compétentes saisies", a déclaré Néhémie Mwilanya qui a également présenté ses condoléances à la famille du disparu.
Placé en résidence surveillée, Dolly Makambo sera à nouveau devant les juges, ce vendredi, sur le site du centre hospitalier Vijana, dans le cadre du procès en flagrance initié par l’auditorat militaire.
Pour sa part, l’avocat Théodore Ngoy, qui a rejoint l’équipe de défense de Dolly Makambo, a expliqué à ACTUALITE.CD ses motivations : « Une fois de plus, je déplore ce qui s’est passé, mais pour m’assurer que Monsieur Makambo soit jugé dans le respect du droit, pour qu’on ne fasse pas de cela un procès politique au détriment de la vérité judiciaire, j’ai accepté d’être le conseil ».
A ce niveau d’information, il est mis à la charge du ministre le fait d’incitation des policiers à commettre des actes contraires à leurs devoirs, le fait d’assassinat et le fait de torture, d’après la défense de Dolly Makambo qui soutient qu’elle n’a pas accès aux pièces du dossier.