L'Eglise protestante de la République démocratique du Congo (RDC) s'est montrée critique envers la proposition par le conseil des ministres d'un budget de l'Etat évalué à 7 milliards de dollars.
Ce projet est inférieur aux promesses de campagne du président Félix Tshisekedi.
L'Eglise du Christ au Congo (ECC) "ne voit pas comment le Chef de l'Etat pourra arriver à relever autant de défis, suivant ses propres promesses et au regard des piliers du programme du Gouvernement avec un budget de 7 milliards de dollars", a déclaré à ACTUALITE.CD, le révérend Éric Nsenga, porte-parole de cette confession religieuse.
En début de soirée, la communauté a accueilli avec satisfaction l'annonce du gouvernement de réexaminer ledit projet vendredi. Ce mardi, cette question a été évoquée au cours de la réunion de conjoncture économique présidée par le premier ministre Sylvestre Ilunga ilunkamba.
La dernière Option sera définitivement levée le vendredi 04 Octobre au cours du conseil des ministres.
Pour l'ECC, "Il est convenable que le Gouvernement réouvre les discussions autour de cette question avant de deposer ce projet au Parlement", a poursuivi le porte-parole. Au cas contraire, a-t-il poursuivi , "que le Parlement prenne ses responsabilités quant à ce".
Alors que les enseignants de ses écoles entrent en grève dès ce mercredi 02 Octobre 2019 dans la ville de Goma (Nord - Kivu), l'Église Protestante a appelé le Gouvernement à "approfondir les discussions avec les partenaires en vue de bien accompagner" le programme de la gratuité de l'enseignement de base.
Programme phare du président Félix Tshisekedi, le financement de la gratuité de l'enseignement primaire dans les écoles publiques est buté à de nombreux défis notamment d'ordre logistique et financier.
Certaines écoles catholiques [ essentiellement gérées par les congrégations ] sont récidivistes.
Elles exigent de l'Etat une prise en charge conforme à leur capacité d'accueil notamment.
L'archevêque de Kinshasa,
Mgr Fridolin Ambongo , a réclamé de l'Etat congolais, des "dispositions claires" qui "rendent véritablement effective cette gratuité".
"Il faut que les frais de fonctionnement débloqués par l’Etat permettent de répondre aux besoins de base enregistrés par les écoles", a insisté le prélat catholique.
Christine Tshibuyi