Le roi de la rumba congolaise , Koffi Olomidé est "sérieusement traumatisé" après son interpellation avec "brutalité d'une cruauté rare", a affirmé à ACTUALITE.CD , son avocat Me Tony Mwaba.
L'artiste est "blessé dans son amour propre (...) l'OPJ instructeur du dossier sur réquisition du procureur général a souhaité relaxer Koffi Olomidé pour qu'il retourne à la maison , qu'il retrouve l'empire sur soi- même parce qu'il a été sérieusement traumatisé par rapport à ce qui s'est passé", a déclaré Me Mwaba qui affirme être témoin "témoin oculaire et auriculaire" de l'interpellation de son client.
Dans la matinée de mercredi 25 septembre , une dizaine d'agents de la police judicaire ont débarqué à Mont - Fleury pour interpeller Christophe-Antoine Agbepa Mumba alias Koffi Olomidé, le patron du quartier Latin.
Olomidé a été "surpris", témoigne l'avocat, affirmant que "certains de ces agents ont escaladé le mur pour l'appréhender pour l'amener au parquet général près la cour de Gombe".
"Une brutalité d'une cruauté rare"
Le chanteur a été appréhendé par ses bourreaux avec une "brutalité d'une cruauté rare qu'on a jamais vu. On eu l'impression qu'ils avaient la mission de venir capturer un terroriste", nous raconte l'avocat et témoin.
Il a été traité comme un "vulgaire homme, un criminel de grand chemin"; regrette son avocat.
L’artiste avait refusé de répondre à plusieurs convocations de la commission nationale de censure et de spectacles. C’est cet organe qui a interdit la diffusion de 8 des chansons de Koffi Olomidé pour "Atteinte aux bonnes mœurs".
"Un problème banal"
Le problème pour lequel il a été interpelé est "banal", juge Me Mwaba.
L'artiste est un récidiviste, reproché de diffuser la plupart de ses œuvres musicales sans avis préalable de la commission de censure.
"l'Interpeler dans ces conditions frisent de l'humiliation et je crois que l'artiste voit en cela la non - reconnaissance de la société dans tout ce qu'il a fait pendant sa carrière pour notre pays", indique l'avocat de Koffi Olomidé.
A l'instar de son client qui dénonce des "abus du pouvoir", Me Mwaba a dénoncé un "problème de la liberté artistique" en RDC.
Christine Tshibuyi